
Me suis réveillé avec la gueule de bois ce matin. Un comble pour quelqu'un qui n'a jamais bu une goutte d'alcool ! Je me demande encore si je n'ai pas rêvé et si finalement, je n'ai pas fait un abominable cauchemar hier soir, devant le débat opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron à la télé.
Puis, les souvenirs me reviennent petit à petit. Et malheureusement, ce n'était pas un rêve !
Ce débat que tout le monde attendait, a été totalement décevant et il faut féliciter les gens qui, comme moi, ont réussi à le regarder jusqu'à la fin.
Les chiens ne font pas des chats
On s'est longtemps demandé s'il fallait donner la parole à Marine Le Pen et à ses idées nauséabondes, au risque de leur faire de la pub, ou les ignorer. Le débat d'hier soir a au moins tranché la question de façon définitive : oui, il faut débattre avec le Front national. C'est la meilleure façon de montrer qui sont réellement ses dirigeants et surtout, que leur programme est totalement inapplicable.
Pendant les deux heure et demie qu'a duré ce qui tenait plus d'un match de boxe que d'un débat entre deux candidats à la présidentielle, Marine Le Pen a montré qu'elle n'avait pas changé. Elle n'a cessé d'être dans l'invective, dans l'agressivité, dans la vulgarité, n'hésitant pas à couper sans arrêt la parole à son adversaire, et jouant ensuite sa Calimero dès que ce dernier essayait de lui répondre. Au point que je me suis demandé à plusieurs reprises si elle n'avait pas abusé d'alcool avant d'entrer sur le plateau. Ou d'autres substances interdites...
Sur le fond, la candidate d'extrême droite (je fais exprès de le préciser car je sais qu'elle n'aime pas qu'on rappelle ses origines) a multiplié les approximations, les provocations, voire les mensonges. Avec un éternel rictus aux lèvres, elle a souvent perdu le contrôle d'elle même, montrant sans doute là son vrai visage. En surimpression, on ne pouvait s'empêcher de voir l'image de son père. Les chiens ne font pas des chats...
En face, même si je ne partage pas certaines de ses idées, reconnaissons qu'Emmanuel Macron a su faire preuve de calme et de retenue. Pas facile face à une telle furie. Au passage, je n'ai pu m'empêcher de me féliciter d'assister au suicide politique en direct de Marine Le Pen. J'en frissonne encore à l'idée que la furie que j'ai vue hier soir, incapable de se contrôler, aurait pu être élue et avoir le pouvoir de déclencher le feu nucléaire...
Que faut-il retenir sur le fond de ces deux heures trente de débats?
Marine Le Pen a passé l'essentiel de son temps à essayer de déstabiliser son adversaire, sans évoquer son propre programme, comme si elle avait quelque part déjà accepté sa défaite.
Elle a montré qu'elle connaissait mal ses dossiers, comme lorsqu'elle a accusé Emmanuel Macron d'avoir bradé SFR et les Chantiers de l'Atlantique, alors qu'il n'était pas encore en poste à ce moment là. Ou quand elle a contesté que le chômage était plus important qu'aujourd'hui au début des années 90 justement à cause de la guerre des monnaies qu'elle veut réintroduire aujourd'hui en sortant de l'euro et en en revenant au franc.
Pire ! Elle a aussi montré qu'elle ne connaissait pas son propre programme, comme lorsqu'elle ne s'est plus souvenue qu'elle avait promis de ramener l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités (ce qui au passage ne devrait concerner que très peu de Français) dans les deux mois qui suivaient son élection, alors que maintenant elle évoque comme date butoir la fin de son mandat.
Elle s'est placée d'elle même en position d'une cancre face à son professeur. Elle a fini par en prendre conscience quand elle a déclaré : "Vous cherchez à jouer avec moi au professeur et à l’élève mais ce n’est pas vraiment mon truc". Pas son truc peut-être, mais c'était une évidence aux yeux de tous les téléspectateurs : d'un côté nous avions un homme qui maîtrisait ses dossiers, qui répondait du tac au tac tout en gardant son self control, et en face une gamine mal élevée, qui répondait insolemment, en permanence dans la provocation, pour cacher sa méconnaissance des dossiers et la faiblesse de son programme.
Marine Le Pen a ainsi montré qu'elle était vraiment pas faite pour le poste auquel elle postule. En la regardant, par moments, j'ai eu honte pour elle. Et honte pour les Français. Je me suis demandé ce qu'allaient penser les étrangers devant les images de ce débat. C'est ça la France? C'est ça l'image que nous souhaitons donner de notre pays? Sur ce point je suis d'accord avec Emmanuel Macron qui l'a répété à plusieurs reprises : Marine Le Pen n'est pas digne de représenter la France et les Français.
Il faut savoir choisir entre une grosse grippe et la peste
Au final, même si je le répète, je ne suis pas d'accord avec nombre de points du programme d'Emmanuel Macron, le débat d'hier soir n'a fait que me conforter dans le choix que j'ai fait dès le soir du premier tour : dimanche, j'irai glisser un bulletin Macron dans l'urne. Entre la peste et une grosse grippe, il faut savoir choisir.
Et apparemment, je ne serai pas seul dans ce cas. Selon un sondage réalisé cette nuit par BFMTV, 61% des téléspectateurs qui ont regardé le débat hier soir ont désigné Emmanuel Macron comme le vainqueur.
Puis, les souvenirs me reviennent petit à petit. Et malheureusement, ce n'était pas un rêve !
Ce débat que tout le monde attendait, a été totalement décevant et il faut féliciter les gens qui, comme moi, ont réussi à le regarder jusqu'à la fin.
Les chiens ne font pas des chats
On s'est longtemps demandé s'il fallait donner la parole à Marine Le Pen et à ses idées nauséabondes, au risque de leur faire de la pub, ou les ignorer. Le débat d'hier soir a au moins tranché la question de façon définitive : oui, il faut débattre avec le Front national. C'est la meilleure façon de montrer qui sont réellement ses dirigeants et surtout, que leur programme est totalement inapplicable.
Pendant les deux heure et demie qu'a duré ce qui tenait plus d'un match de boxe que d'un débat entre deux candidats à la présidentielle, Marine Le Pen a montré qu'elle n'avait pas changé. Elle n'a cessé d'être dans l'invective, dans l'agressivité, dans la vulgarité, n'hésitant pas à couper sans arrêt la parole à son adversaire, et jouant ensuite sa Calimero dès que ce dernier essayait de lui répondre. Au point que je me suis demandé à plusieurs reprises si elle n'avait pas abusé d'alcool avant d'entrer sur le plateau. Ou d'autres substances interdites...
Sur le fond, la candidate d'extrême droite (je fais exprès de le préciser car je sais qu'elle n'aime pas qu'on rappelle ses origines) a multiplié les approximations, les provocations, voire les mensonges. Avec un éternel rictus aux lèvres, elle a souvent perdu le contrôle d'elle même, montrant sans doute là son vrai visage. En surimpression, on ne pouvait s'empêcher de voir l'image de son père. Les chiens ne font pas des chats...
En face, même si je ne partage pas certaines de ses idées, reconnaissons qu'Emmanuel Macron a su faire preuve de calme et de retenue. Pas facile face à une telle furie. Au passage, je n'ai pu m'empêcher de me féliciter d'assister au suicide politique en direct de Marine Le Pen. J'en frissonne encore à l'idée que la furie que j'ai vue hier soir, incapable de se contrôler, aurait pu être élue et avoir le pouvoir de déclencher le feu nucléaire...
Que faut-il retenir sur le fond de ces deux heures trente de débats?
Marine Le Pen a passé l'essentiel de son temps à essayer de déstabiliser son adversaire, sans évoquer son propre programme, comme si elle avait quelque part déjà accepté sa défaite.
Elle a montré qu'elle connaissait mal ses dossiers, comme lorsqu'elle a accusé Emmanuel Macron d'avoir bradé SFR et les Chantiers de l'Atlantique, alors qu'il n'était pas encore en poste à ce moment là. Ou quand elle a contesté que le chômage était plus important qu'aujourd'hui au début des années 90 justement à cause de la guerre des monnaies qu'elle veut réintroduire aujourd'hui en sortant de l'euro et en en revenant au franc.
Pire ! Elle a aussi montré qu'elle ne connaissait pas son propre programme, comme lorsqu'elle ne s'est plus souvenue qu'elle avait promis de ramener l'âge de départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités (ce qui au passage ne devrait concerner que très peu de Français) dans les deux mois qui suivaient son élection, alors que maintenant elle évoque comme date butoir la fin de son mandat.
Elle s'est placée d'elle même en position d'une cancre face à son professeur. Elle a fini par en prendre conscience quand elle a déclaré : "Vous cherchez à jouer avec moi au professeur et à l’élève mais ce n’est pas vraiment mon truc". Pas son truc peut-être, mais c'était une évidence aux yeux de tous les téléspectateurs : d'un côté nous avions un homme qui maîtrisait ses dossiers, qui répondait du tac au tac tout en gardant son self control, et en face une gamine mal élevée, qui répondait insolemment, en permanence dans la provocation, pour cacher sa méconnaissance des dossiers et la faiblesse de son programme.
Marine Le Pen a ainsi montré qu'elle était vraiment pas faite pour le poste auquel elle postule. En la regardant, par moments, j'ai eu honte pour elle. Et honte pour les Français. Je me suis demandé ce qu'allaient penser les étrangers devant les images de ce débat. C'est ça la France? C'est ça l'image que nous souhaitons donner de notre pays? Sur ce point je suis d'accord avec Emmanuel Macron qui l'a répété à plusieurs reprises : Marine Le Pen n'est pas digne de représenter la France et les Français.
Il faut savoir choisir entre une grosse grippe et la peste
Au final, même si je le répète, je ne suis pas d'accord avec nombre de points du programme d'Emmanuel Macron, le débat d'hier soir n'a fait que me conforter dans le choix que j'ai fait dès le soir du premier tour : dimanche, j'irai glisser un bulletin Macron dans l'urne. Entre la peste et une grosse grippe, il faut savoir choisir.
Et apparemment, je ne serai pas seul dans ce cas. Selon un sondage réalisé cette nuit par BFMTV, 61% des téléspectateurs qui ont regardé le débat hier soir ont désigné Emmanuel Macron comme le vainqueur.