La CGTR et la CFDT BTP rejouent la fibre de la préférence régionale. Selon leurs informations, des travailleurs étrangers ont été embauchés au sein de la centrale thermique Albioma de Sainte-Suzanne, celle qui est adossée à l’usine sucrière de Bois rouge
« Nous avons appris que plusieurs salariés étrangers travaillent sur ce site et nous allons voir les responsables pour avoir des explications sur ce sujet », avance Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP.
Selon le syndicaliste, entre 40 à 60 travailleurs d’origine espagnole sont sur site. Ce qui laisse les deux syndicats sans voix. « Est-ce pour une question de coût ? C’est la question que nous allons poser à la direction d’Albioma. Si on prend en compte leurs frais de billet d’avion, d’hébergement à l’hôtel, de transport,…ça veut dire qu’ils sont vraiment sous-payés », imagine-t-il. Ils ont également appris qu’Albioma sous-traite des travaux à une entreprise française qui embauche elle-même ces Espagnols.
[Ce combat rappelle celui de 2011 au Port]urlblank:https://www.zinfos974.com/Quatre-contrats-irreguliers-sur-les-232-travailleurs-etrangers-du-Port_a31400.html . A l’époque, les mêmes syndicats étaient montés au créneau pour dénoncer l’emploi de pas moins de 232 salariés espagnols et de pays de l’Est. La direction d’EDF avait évoqué, pour se défendre, que « des compétences spéciales ne se trouvaient pas ici, en raison de la très grande spécialisation d’un chantier comme on en voit tous les 50 ans à La Réunion », et notamment concernant la partie très spécifique « moteur » de la nouvelle centrale thermique du Port Est.
Sur la globalité du chantier portois, la présence de travailleurs « locaux » variait entre 60 à 70% sur les différentes tranches du chantier.
A Bois Rouge, dans les minutes qui viennent, les manifestants seront reçus par la direction d’Albioma.