Présence chronique d’herbicide dans l’eau du puits du Baril à Saint-Philippe. Un peu de glyphosate en dessous du seuil de tolérance, mais surtout des dépassements fréquents de métribuzine et de métolachlore. Deux molécules d’herbicide dont la deuxième est interdite depuis 2003 et remplacée par le S-métolachlore. La CASUD a décidé en juin dernier d’abandonner définitivement l’exploitation du puits du Baril situé sur la commune de Saint-Philippe.
Le site permettait une alimentation en eau de la commune à hauteur de 65m3/heure et 400m3/jour jusqu’en fin 2003 où son exploitation a été stoppée en raison d’herbicide en concentration hors norme. Le puits du Barils de faible profondeur – 30 m – se situe à proximité du littoral dans une zone où la canne est cultivée. Malgré les nombreux échanges visant à sensibiliser les planteurs sur l’utilisation des pesticides, les résultats des analyses menées en partenariat avec l’ARS jusqu’en 2016 sont sans appel. « La contamination de l’aquifère par des pesticides n’a pas diminué et au contraire semble à présent, s’accentuer et dépasser systématiquement les seuils de tolérance de concentration des molécules indésirables « , écrit la CASUD dans l’extrait du procès verbal des délibérations du conseil communautaire de juin dernier.
390 000 euros auraient été nécessaires à la mise en place d’un dispositif de traitement de la pollution auxquels se sont ajoutées « des difficultés de maîtrise foncière du périmètre de protection du puits ».
Pour faire face aux besoins en eau de la commune, la CASUD planche sur un projet de nouveau forage d’eau potable à Takamaka.