Le contentieux opposant des acquéreurs d’appartements du promoteur Thierry Robert revient sur le tapis ce vendredi devant la cour d’appel de Saint-Denis.
Les quatre propriétaires floués dont la demande d’indemnisation avait été reconnue en première instance, doivent plaider ce vendredi en appel afin de valider la décision du TGI de Saint-Pierre qui avait condamné Thierry Robert à leur verser 550.000€.
Comme nous l’écrivions en septembre 2016, cette affaire remonte à 2012. Elle concernait la vente de lots d’appartements dans la résidence Anthony, construite par le promoteur Thierry Robert, sur le territoire de la commune des Avirons. Très vite après leur acquisition, certains propriétaires (6 en tout, 4 iront en justice) se retournent contre le promoteur et constructeur de la résidence. En cause : une dégradation très rapide de leur bien immobilier et la découverte de malfaçons.
Pensant faire une bonne affaire, l’opération commerciale vire au fiasco pour les acquéreurs. « Les expertises menées démontrent que mes clients ont perdu plus de la moitié de la valeur de leur bien alors qu’il n’a que six ans d’existence », affirmera l’avocat des plaignants en 2012. Allant de découvertes en surprises, les propriétaires finissent par constater que le permis de construire de la résidence n’a pas été respecté.
La décision de justice est tombée début septembre 2016, soit dix ans après les premières conclusions de vente. Cette condamnation à hauteur de 550.000 euros comprend, pour l’un des plaignants, le remboursement des intérêts financiers engendrés par la contraction d’un prêt immobilier pour l’acquisition de l’un des appartements de la résidence Anthony.
Le tribunal avait toutefois prononcé l’exécution provisoire de la moitié de la somme à verser aux plaignants alors même que le défendeur, Thierry Robert, avait décidé de faire appel. Afin de ne pas verser les sommes dues, l’édile s’était à l’époque rendu insolvable.