La mairie du Tampon veut à nouveau relier Grand Bassin à Bois Court par un téléphérique. Le marché de conception-réalisation a été attribué le samedi 19 décembre dernier en conseil municipal. Le désenclavement d’un site accessible à pied qui n’est pas du goût de tous les habitants. Ces derniers déplorent l’absence de consultation, un projet qui "se fait en catimini".
"Il faut mériter Grand Bassin", s’exclame une des résidentes du petit village, à l’initiative de la pétition. "J’ai grandi, je suis allée à l’école ici et aujourd’hui j’y vis et j’y travaille. Je veux préserver cette qualité de vie", ajoute celle qui tient un gîte et préfère garder l'anonymat.
Pourtant, "il faut aller au-delà du business", assure-t-elle. L’enjeu est aussi écologique, rappellent les défenseurs d'un Grand Bassin "authentique" . Grand Bassin est connu et protégé car un des territoires de nidification et de passage du pétrel noir de Bourbon. "Les décideurs ont-ils eu l’accord ou l’avis des institutions concernées par ce projet ? ONF, Parc National, Seor, Commission des sites…… ? Où est le principe de précaution à l’heure des catastrophes écologiques surtout sur les parois qui sont classées en zone rouge", égrènent-ils.
Le marquage du sentier aurait déjà commencé selon les détracteurs au projet qui s’inquiètent pour un lieu qui "tombera dans la triste catégorie du tourisme fast-food, du plaisir instantané des sites bondés, ayant perdu toute âme, avec tous les risques de pollution y compris la pollution sonore… ".
Un équilibre à trouver
Ce n’est pas la première fois que l’idée de relier Bois Court à Grand Bassin émerge au sein des instances politiques. En 2010, sous la mandature de Didier Robert, le projet était déjà dans les cartons avant que Paulet Payet, qui lui a succédé, finisse par privilégier la rénovation du monte-charge. "A l’époque j’étais déjà contre le téléphérique mais au moins nous avions été consultés", se remémore la quadragénaire.
Une quinzaine de personnes vivent à l’année au coeur du petit cirque au pied des remparts. Une population certes vieillissante mais qui tient à sa qualité de vie, avance Michel Ducrot qui réside à Grand Bassin depuis plus de 10 ans.
L’homme de 73 ans était également contre le projet de téléphérique il y a 10 ans, aujourd’hui, "il n’est pas contre". La nuance réside selon lui dans le développement également touristique du village mais en tenant compte "de ces impératifs".
Pour Michel Ducrot, aussi secrétaire de l’Association Grand Bassin, "cela pourrait permettre à des jeunes de s’installer" mais il faudrait en revanche "limiter la présence des touristes". Soit un difficile équilibre à trouver entre continuer à faire vivre le village et préserver son authenticité.
Samuel Séry, président de l’association, partage cet avis. "Grand Bassin a besoin d’être désenclavé mais il ne faut pas que cela devienne comme Langevin", craint-il en termes de déchets abandonnés et de tranquillité perdue. Le président de l’association fait également pencher dans sa balance les 700 mètres de dénivelé à parcourir pour entrer et sortir de Grand Bassin et le coût important des rotations d’hélicoptères. "Il ne faut pas avoir peur du procès tant que cela se fait dans le respect. Le projet ne peut se faire sans la participation de ses habitants", suggère-t-il.
"Il faut mériter Grand Bassin", s’exclame une des résidentes du petit village, à l’initiative de la pétition. "J’ai grandi, je suis allée à l’école ici et aujourd’hui j’y vis et j’y travaille. Je veux préserver cette qualité de vie", ajoute celle qui tient un gîte et préfère garder l'anonymat.
Pourtant, "il faut aller au-delà du business", assure-t-elle. L’enjeu est aussi écologique, rappellent les défenseurs d'un Grand Bassin "authentique" . Grand Bassin est connu et protégé car un des territoires de nidification et de passage du pétrel noir de Bourbon. "Les décideurs ont-ils eu l’accord ou l’avis des institutions concernées par ce projet ? ONF, Parc National, Seor, Commission des sites…… ? Où est le principe de précaution à l’heure des catastrophes écologiques surtout sur les parois qui sont classées en zone rouge", égrènent-ils.
Le marquage du sentier aurait déjà commencé selon les détracteurs au projet qui s’inquiètent pour un lieu qui "tombera dans la triste catégorie du tourisme fast-food, du plaisir instantané des sites bondés, ayant perdu toute âme, avec tous les risques de pollution y compris la pollution sonore… ".
Un équilibre à trouver
Ce n’est pas la première fois que l’idée de relier Bois Court à Grand Bassin émerge au sein des instances politiques. En 2010, sous la mandature de Didier Robert, le projet était déjà dans les cartons avant que Paulet Payet, qui lui a succédé, finisse par privilégier la rénovation du monte-charge. "A l’époque j’étais déjà contre le téléphérique mais au moins nous avions été consultés", se remémore la quadragénaire.
Une quinzaine de personnes vivent à l’année au coeur du petit cirque au pied des remparts. Une population certes vieillissante mais qui tient à sa qualité de vie, avance Michel Ducrot qui réside à Grand Bassin depuis plus de 10 ans.
L’homme de 73 ans était également contre le projet de téléphérique il y a 10 ans, aujourd’hui, "il n’est pas contre". La nuance réside selon lui dans le développement également touristique du village mais en tenant compte "de ces impératifs".
Pour Michel Ducrot, aussi secrétaire de l’Association Grand Bassin, "cela pourrait permettre à des jeunes de s’installer" mais il faudrait en revanche "limiter la présence des touristes". Soit un difficile équilibre à trouver entre continuer à faire vivre le village et préserver son authenticité.
Samuel Séry, président de l’association, partage cet avis. "Grand Bassin a besoin d’être désenclavé mais il ne faut pas que cela devienne comme Langevin", craint-il en termes de déchets abandonnés et de tranquillité perdue. Le président de l’association fait également pencher dans sa balance les 700 mètres de dénivelé à parcourir pour entrer et sortir de Grand Bassin et le coût important des rotations d’hélicoptères. "Il ne faut pas avoir peur du procès tant que cela se fait dans le respect. Le projet ne peut se faire sans la participation de ses habitants", suggère-t-il.