Le projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit notamment une réduction à 50% de la part du nucléaire en France en 2025, comme promis par François Hollande, a été largement adopté hier par l’Assemblée nationale.
Le texte a été voté en première lecture par 314 voix (PS, Radicaux de gauche, écologistes) contre 219 (UMP et Front de gauche) et 32 abstentions (UDI).
Avec cette loi, le gouvernement veut encourager « la croissance verte », « une croissance qui lutte contre le réchauffement climatique, combat le chômage et réduit la facture énergétique de la France ».
Outre la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité, le projet de loi a pour objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, une diminution de 30% de la consommation d’énergies fossiles à l’horizon 2050, de diviser par deux notre consommation finale d’énergie d’ici à 2050 et enfin de porter la part des énergies renouvelables à 32% de notre consommation énergétique finale (40% de l’électricité produite, 38% de la chaleur consommée et 15% des carburants utilisés).
Parmi les mesures marquantes de ce texte, on retrouve l’interdiction à partir de 2016 des sacs plastiques distribués en supermarchés. L’interdiction de la vaisselle jetable en plastique a également été votée, pour une mise en application au 1er janvier 2020 au plus tard.
L’exécutif veut également inciter les particuliers à s’équiper de voitures électriques, en installant avant 2030 plus de 7 millions de points de charge sur les places de stationnement. Des aides seront également accordées pour remplacer un véhicule polluant par une voiture dite propre, et des aides qui pourront grimper jusqu’à 10.000 euros seront accordées aux particuliers s’ils échangent leur véhicule polluant contre une voiture dite propre.
Enfin, la loi sur la transition énergétique s’attaque aussi à la stratégie de l’obsolescence programmée des produits. Ainsi, si « la durée de vie d’un produit » est « intentionnellement raccourcie lors de sa conception » par une entreprise, cette dernière fera l’objet d’une peine d’emprisonnement et une lourde amende.