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Le procureur requiert six mois de prison avec sursis dans l’affaire du COGHOR

Arsène Nerbard, l’ancien président du COGOHR, et Christian Pressuyre, l’ancien directeur, sont jugés depuis cet après-midi devant le tribunal de Saint-Pierre. On leur reproche, entre 1997 et 2003, d’avoir utilisé à leur profit ou à celui de proches, de façon tout à fait illégale, des avoirs sur des billets d’avions achetés par le personnel hospitalier […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 14 mars 2013 à 17H28

Arsène Nerbard, l’ancien président du COGOHR, et Christian Pressuyre, l’ancien directeur, sont jugés depuis cet après-midi devant le tribunal de Saint-Pierre. On leur reproche, entre 1997 et 2003, d’avoir utilisé à leur profit ou à celui de proches, de façon tout à fait illégale, des avoirs sur des billets d’avions achetés par le personnel hospitalier membre du comité d’entreprise des agents hospitaliers de la Réunion. Le montant du détournement a été estimé à plus de 15.000 euros.

[C’est Zinfos qui avait révélé l’affaire le 22 décembre 2008]urlblank:http://www.zinfos974.com/Reglements-de-comptes-au-COGOHR_a2586.html . Dans la pratique, l’ancien directeur avait ouvert un compte en banque secret sur lequel étaient versés 3% du montant de tous les billets d’avion que les agents hospitaliers de la Réunion achetaient à une agence de voyages de la place. Et cet argent était ensuite utilisé pour payer des billets d’avion et des séjours offerts à des proches des élus du conseil d’administration.

C’est un banal courrier glissé par inadvertance dans les pièces transmises à l’expert-comptable qui a mis ce dernier sur la piste du compte caché et qui a permis de découvrir le pot-aux-roses.

Bien qu’ayant démissionné de son poste de président, Arsène Nerbard, par ailleurs directeur du tout nouveau pôle sanitaire de l’Est, est resté membre du conseil d’administration du COGOHR. Et c’est à ce titre qu’avec les autres administrateurs représentants le syndcat patronal, il a voté contre le fait que le COGOHR se porte partie civile dans le procès et réclame des dommages et intérêts. Devant la réaction très vive des syndicats des salariés, un nouveau conseil d’administration a eu lieu ce matin et c’est à l’unanimité sans une voix cette fois-ci que le COGOHR a décidé de se porter partie civile.

Au cours de ses réquisitions cet après midi, le procureur de la République de Saint-Pierre a requis six mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende contre les deux protagonistes. A l’encontre d’Arsène Nerbard, il a en outre requis une interdiction pour lui de siéger au COGOHR.

Le jugement devrait être mis en délibéré.

 

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