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Le procès de La Cité des dirigeants renvoyé au 8 octobre

Sur le papier, c'était un projet prometteur financé par des chefs d'entreprise et deux collectivités, CINOR et CIVIS. Mais, dès sa deuxième année d'existence, la Cité des dirigeants avec Christophe Donato à sa tête, s'est avérée être un fiasco, ce dernier étant soupçonné de s'être enrichi sur le dos des contribuables.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 13 avril 2021 à 14H03

Christophe Di Donato et son bras droit Arnaud Cottereau, ainsi que la société qu’ils dirigeaient, la SCIC La Cité des dirigeants, sont poursuivis en correctionnelle pour escroquerie. Le tribunal correctionnel de Saint-Denis devait cet après-midi se pencher sur un savant montage financier qui est soupçonné de les avoir enrichis sur le dos du contribuable. Mais, l’avocat de Gérald Maillot qui vient de reprendre le dossier a demandé un renvoi. Celui-ci a été accepté, l’audience se déroulera le 8 octobre.

À leurs côtés, Michel Fontaine pour la CIVIS et Gérald Maillot donc, pour la CINOR, sont également poursuivis. Les deux collectivités sont également parties civiles dans cette affaire. 

Pour comprendre ce qui leur est reproché, il faut remonter à 2017.

Un projet prometteur financé par des fonds publics

Christophe Di Donato, président de la holding GBO comprenant un cabinet d’influence, des activités de coaching et de formation avait eu la séduisante idée de créer à La Réunion un « hub de l’innovation réunionnaise à rayonnement international », plus connu sous le nom de Cité des dirigeants.

Bien implanté dans le monde des affaires, le quinquagénaire n’avait eu aucun mal à convaincre une partie du monde économique réunionnais de participer financièrement à [la création d’une école de dirigeants]urlblank:https://www.zinfos974.com/Des-dirigeants-de-La-Reunion-a-la-decouverte-du-CPA_a130725.html  basée sur le modèle américain de l’université d’Harvard : le centre de perfectionnement aux affaires (le CPA). Le projet s’est avéré être un fiasco.

L’idée reposait sur l’association du monde économique et politique et beaucoup ont mis la main à la poche à l’instar de François Caillé, Patrick Thiaw Kine ou Adam Ravate. Moyennant un taux de participation suffisant  à la formation et son financement via l’Agefos, les dirigeants tablaient sur un retour sur investissement dès la deuxième session de formation.

Convaincus par l’idée, la CIVIS et[ la CINOR étaient à leur tour devenus contributeurs]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-Cinor-ouvre-La-Cite-des-Dirigeants-avec-une-1ere-promo-pour-octobre-2017_a118225.html et avaient largement participé au montage financier de la « SAS Cité des dirigeants » qui était devenue une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, qui permet de porter l’intérêt collectif de plusieurs acteurs économiques autour d’un projet économique commun. 

La SCIC avait ainsi reçu près de 700.000 euros de la part de chacune des deux collectivités pour constituer le capital de départ. Elles estiment aujourd’hui avoir été flouées.

La CIVIS et la CINOR investissent 700 000 euros chacune

[Entre 2017 et 2019, des patrons sont diplômés du CPA, une formation qui coûte 45.000 euros.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Direction-l-Inde-pour-la-promotion-2018-du-CPA_a129244.html Mais au milieu de sa deuxième et dernière année d’existence, la formation CPA s’arrête en cours de route, Agefos ayant limité sa prise en charge à cinq dossiers contre une trentaine prévue. Les dépenses de fonctionnement dépassant largement ses recettes, La Cité des dirigeants s’enfonce.

Quelques mois plus tôt, Christophe Di Donato atteint d’une tumeur au cerveau avait quitté le navire. Le travail d’un commissaire aux comptes révèle alors un salaire de 10.000 euros par mois pour le président et des notes de frais dispendieuses.
Au total, l’homme d’affaires est soupçonné d’avoir dépensé la moitié du capital – 1,4 million d’euros – de la société à des fins personnelles et une partie du reste pour régler les salaires élevés de ses collaborateurs et des facturations à sa propre holding GBO.

Un signalement au procureur de la République et [une enquête déclenchée en février 2020 plus tard]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-garde-a-vue-de-l-ex-president-de-la-Cite-des-Dirigeants-prolongee_a160176.html , six personnes dont la SCIC sont à la barre du tribunal correctionnel ce mardi 13 avril. Elles devraient finalement être jugées le 8 octobre.

 

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