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Courrier des lecteurs

Le procès de La Bourdonnais : un "laproptaz" d’envergure préfectorale


Par Christian Jean-Luc CADET - Publié le Vendredi 5 Mai 2023 à 11:57

Jeudi 27 avril, juste après la publication de la lettre du professeur Prosper Eve au Préfet plaidant pour la conservation en l’état de la statue de Mahé de La Bourdonnais, madame la Maire Ericka Bareigts, en tenue de procureure générale et encadrée par deux assesseurs, le Préfet et le commandant supérieur des FAZSOI, se livre une nouvelle fois à un violent réquisitoire contre Mahé de La Bourdonnais. Tout le monde a bien compris que la prétendue nécessité de réaménager les lieux n’est qu’un coûteux artifice (2.700.00,00 €) visant au principal à éliminer la statue.

Un procès d’assises 270 ans après la mort de l’accusé

Madame la maire passe en force, fait fi des arguments des historiens qui ont démontré l’aberration de son projet d’un point-de-vue historique et pédagogique. Elle se lance dans un cours d’histoire tronquée : « Mahé de La Bourdonnais était inhumain et criminel, sa statue doit être soustraite de l’espace public, etc. ». Le déplacement est annoncé comme imminent.
La Préfet, monsieur Jérôme Filippini, qualifie le projet de Madame Bareigts de « solution d’apaisement » obtenue dans la concertation. Mais avec qui y a-t-il eu concertation ? Avec un « comité scientifique » à la botte, érigé en partie civile. Ce comité est constitué de diverses associations et personnalités réunionnaises dont beaucoup sont séduites par le virulent discours antifrançais de Kémi Séba, franco-béninois raciste, hostile aux métis et au métissage, et par ailleurs agent d’influence du régime russe. Parmi ces personnalités, Jean-Matthieu Laude-Persée (ex chef de cabinet de Gilbert Annette, Réveil Citoyen Réunion, Komité Réyoné Panafrikin), Frédéric Maillot (Réyoné Soubat Kont Profitèr, Croire et Oser, élu à la Région Réunion, Député PLR/NUPES), Ghislaine Mithra-Bessière (anthropologue, Rasine Kaf), Patricia Profil (vice-présidente de la Région Réunion, proche de Gilbert Annette) … et quelques autres.

Pourquoi ne pas avoir sollicité les universitaires réunionnais qui, depuis des décennies, font un travail remarquable sur l’histoire de la Réunion, pour dire les choses sans tomber dans la caricature ? Parce que précisément, ces personnalités compétentes et indépendantes auraient pu avoir une opinion différente de celle de la maire de Saint-Denis ?

Monsieur le Préfet, aligné à l’évidence sur l’avis du Ministère de la culture, nous donne une interprétation inattendue de ce qui devrait être, en principe, une protection au titre des monuments historiques : « protégé, cela ne veut pas dire immobile et indéplaçable » dit-il. Ce faisant, il va à l’encontre de l’engagement du Président Macron qui, lors de son discours au Panthéon pour les 150 ans de la République, le vendredi 4 septembre 2020, a déclaré que « la République ne déboulonne pas de statues ». Monsieur le Préfet, la Réunion fait-elle encore partie de la République Française ? Ou alors, sans sombrer dans la paranoïa, le gouvernement serait-il en train d’accompagner « en misouk » un projet de profonde ‘évolution statutaire’ dont le déplacement de la statue de Mahé ne serait qu’une préfiguration symbolique ? Autre hypothèse, plus prosaïque, est-ce un soutien de votre part aux ambitions politiques de madame la Maire.
 
Dans le procès de madame Bareigts, il n’y a pas de jury populaire, la population dionysienne n’est pas consultée. Elle doit accepter une décision autoritaire, non débattue par l’opposition municipale mais validée par Paris, comme aux plus beaux jours de la Compagnie des Indes. Un exploit pour une municipalité qui fait de la concertation son leitmotiv, à condition bien entendu que cette concertation soit correctement orientée et aille dans le sens qu’elle souhaite.

Les Réunionnais doivent refuser cet oukase pour au moins deux raisons. Tout d’abord, Madame Bareigts semble avoir oublié que nombre de Réunionnais descendent à la fois d’un esclave et d’un esclavagiste. Nous sommes à la fois Anchaing et La Bourdonnais … même madame la Maire ! De quel droit s’autorise-t-elle à nous priver de ce qui fait notre identité et notre grandeur ?

Ensuite, parce que cette décision procède du refus obstiné de tenir compte, d’une part, de ce que représente vraiment Mahé de La Bourdonnais lui-même et, d’autre part, du contexte qui prévalait sous nos latitudes sous l’Ancien Régime.

Le plaidoyer de la défense caricaturé

Si le grand gouverneur Henri Hubert Delisle a érigé une statue en l’honneur de Mahé en 1856, c’était pour honorer un autre grand gouverneur qui a déployé toutes ses qualités et son énergie au service des intérêts supérieurs de la France et des Mascareignes. L’éditorialiste du JIR, dans son édition du 29/04/2023, écrit que l’intention était, de la part de ce « représentant des ‘’classes dominantes’’, d’avertir la société post-esclavagiste que, malgré l’abolition, le système resterait en place » ; il diabolise en outre les opposants au déboulonnage, qualifiés « d’identitaires de droite qui montent aux rideaux ». Tout ça pour tenter de légitimer son soutien au projet de Madame Bareigts.

Calomnié en son temps par des rivaux jaloux des succès de ce grand commis de l’Etat, Mahé est emprisonné pendant trois ans avant d’être innocenté. Il était raciste prétend l’association Laproptaz nout péi. C’est faux ! Renvoyons donc encore une fois ces faux historiens à ce que nous en disent les vrais historiens : sans se soucier du qu’en dira-t-on dans la société raciste de son siècle, Mahé assume ses responsabilités envers sa fille, Marie-Madeleine Mahé, née d’une liaison avec une esclave (voir Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais : entre les Indes et les Mascareignes, Jacky Ryckebush). D’éminents universitaires, dont Prosper Eve, ont listé toutes les mesures prises par Mahé pour exiger des propriétaires que leurs esclaves soient correctement traités. Mahé a aussi été le premier gouverneur à offrir aux esclaves la possibilité de revêtir l’uniforme afin de se battre sur un pied d’égalité aux côtés de soldats blancs ou libres de couleur.

Un contexte historique et géographique occulté

Certains osent reprocher à Mahé de La Bourdonnais de n’avoir pas aboli l’esclavage. C’est un argument de mauvaise foi parce qu’abolir n’était évidemment ni dans ses prérogatives ni dans l’air du temps.
Qui aurait aboli l’esclavage dans l’Océan Indien avant l’arrivée des Européens ? Grâce notamment à des universitaires comme l’anthropologue Tidiane N’Diaye (Le génocide voilé), personne ne peut ignorer aujourd’hui que lorsque ces Européens arrivent dans l’Océan Indien à partir du 16ème siècle, l’esclavage y est déjà largement pratiqué, depuis des millénaires, par des Africains asservissant d’autres Africains, puis par les Arabes qui ont razzié, castré et asservi pendant treize siècles dix-sept millions de Subsahéliens noirs.

Les Européens n’ont eu aucun mal à se procurer des esclaves : il suffisait pour ce faire de s’adresser aux nombreux marchands africains, arabes, chiraziens, malgaches.

Autre illustration de l’esclavagisme pré-européen, celui de Mayotte. Lorsque l’île est vendue à la France par le sultan Andriantsoly, l’esclavage y est installé depuis des siècles. Il y est aboli en 1846, soit deux ans avant les quatre « vieilles colonies », par Louis-Philippe et la Monarchie de Juillet. Les propriétaires d’esclaves, tous Mahorais de souche, sont tous indemnisés par la France.
 
Refuser ces réalités socio-historiques c’est refuser de comprendre que, malgré la prise de conscience progressive en Europe (qui est à l’origine, en France, de la Société des Amis des Noirs), à La Réunion et ailleurs, l’esclavagisme est une tragédie perçue comme aussi inévitable que la guerre ou les cyclones par les Blancs, les Libres de couleur et même les Noirs. Sinon, comment expliquer que de respectables hommes de couleur, ardents défenseurs de l’abolition de l’esclavage, aient pu parallèlement posséder eux-mêmes des esclaves ? Ce fut par exemple le cas de Jean-Baptiste Lislet-Geoffroy, de l’affranchi Furcy, ou encore de Louis Timagène Houat que la ville de Saint-Denis vient de célébrer dans une sorte de devoir de mémoire sélective.

Pour un infléchissement du projet municipal inscrit dans la « voie du milieu »

Puisqu’il faut avancer, admettons que le projet de Madame Bareigts est inspiré par la volonté d’éteindre les réminiscences des souffrances des anciens esclaves que certains de leurs descendants souhaitent légitimement commémorer, certes de façon exclusive. A l’opposé, comprenons aussi l’indignation des citoyens qui refusent qu’un tel symbole de notre histoire locale et nationale soit ainsi sacrifié. Le square La Bourdonnais, ex place du Gouvernement, a été le théâtre de bien des évènements, heureux et malheureux, qui ont forgé La Réunion d’aujourd’hui. Il pourrait constituer plus complètement un témoignage de l’histoire de notre île par l’adjonction, autour de la statue de Mahé de La Bourdonnais, de statues et plaques commémorant la révolte des esclaves de Saint-Leu de 1811, la proclamation de l’abolition par Sarda-Garriga en 1848, la loi de départementalisation de 1946 … avec une indispensable exigence de qualité artistique en harmonie avec le chef-d’œuvre qu’est la statue de Mahé et le style 18ème siècle propre à l’Hôtel de Préfecture, monument classé, et ses dépendances : nos ancêtres, tous nos ancêtres, le méritent, et tous nos contemporains y gagneraient.
 
Christian Jean-Luc CADET
Association Fort Réunion
 
Voir par ailleurs la pétition TOUCHE PAS A MA STATUE : https://secure.avaaz.org/community_petitions/fr/lettre_ouverte_a_monsieur_le_prefet_de_prosper_eve_touche_pas_a_notre_statue_contre_le_deboulonnage_de_la_statue_de_mahe_de_la_bourdonnais/?eOsEutb&utm_source=sharetools&utm_medium=email&utm_campaign=petition-1684408-touche_pas_a_notre_statue_contre_le_deboulonnage_de_la_statue_de_mahe_de_la_bourdonnais&utm_term=OsEutb%2Bfr
 
 
 
 




1.Posté par bertrand ... le 05/05/2023 16:15

i en a marre de ce maire l histoire retiendra ceci tel fut deboulonnée celle qui deboulonna

2.Posté par Malouin le 05/05/2023 17:07

Préfet sans couille
Et membre lobbyiste pro esclave complètement stupides.

C'est dit

3.Posté par Devieuxsouvenirs le 05/05/2023 18:13

Excellent article,merci à vous.Tout est dit.

4.Posté par Wagner le 05/05/2023 19:06

Bravo et merci à vous monsieur cadet .
Vous oubliez de citer :Toussaint louverture qui était à la tête d un millier d esclaves...que le président macron à fait l éloge il y as quelques jours .

5.Posté par Z" endettes" le 05/05/2023 21:21

Un article très intéressant et instructive, comme celui de Prosper EVE et bien d'autres.

Avant cette ce projet de la maire de SIN DNI, je suis sûr que personne ne savait l'histoire de cette statue.

MAHE LABOURDONNAIS était à cette place bien avant les radicalisés et extrémistes de l'extrême gauche pei bien pensante!

Cette statue ne dérange personne, l'enlever n'améliorera pas la vie des réunionnais.
Aprés MAHE et Le GRAND MARCHE à qui le tour ???
Les habitants de SIN DNI doivent remercié les historiens et la REGION, car l'opposition municipale est absente! Peut-être fait-elle partie de la majorité maintenant???

6.Posté par bravo le 06/05/2023 00:55

Bravo monsieur CADET, elle ne le mérite pas cependant merci d'éclairer l'obscur bêtise de cette maire.

7.Posté par Darry le 06/05/2023 12:08

Encore un larbin qui veut diluer les responsabilités criminelles abjectes d'anciens esclavagistes et colons.L'argutie de mauvaise foi insigne est :il ont été esclavagistes mais d'autres l'ont été aussi donc ils sont responsables mais pas beaucoup comme le criminel qui devant le juge dirait:j'ai commis un crime mais d'autres ont aussi commis des crimes ,donc ma responsabilité est atténuée.Voilà le sophisme stupide des opposants au déboulonnage de ces personnages ignobles statufiés pour être glorifiés et pour faire oublier des siècles de violence et de haine.Autre argument spécieux: les liaisons avec leurs esclaves mais cet argument ne fait que confirmer leur bestialité et leur propension à exercer leur droit de cuissage despotique sur les belles esclaves.Non ces statues qui incarnent les crimes contre l'humanité ne peuvent pas trôner au centre de notre ville.Mahé fut avant tout un gouverneur colonial esclavagiste brutal très favorable aux gros blancs négriers comme d'autres tels Sarda,Schoelcher : leur statue doit être remplacée par celle des kreoles qui ont combattu l'esclavage au péril de leur vie.

8.Posté par Said le 06/05/2023 18:32

Lol post 7 ,tu connais des kreoles qui ont combatu au péril de leur vie ? Cite seulement 1 ... oussa ou la vu kreol kombatan ou ??? Relire l histoire, rode livre instruit a ou .lire l histoire de FURCY rienk ça va r rouv ton zié ! Spés raciste .

9.Posté par Jfbourdais le 06/05/2023 19:22

Article fouillé. Christian Cadet essaie avec grande intelligence de proposer une voie médiane. Darry, Le larbin n’est pas celui qui ose contester les décisions en nageant à contre courant, mais bien celui qui véhicule les idées prêtes à consommer. Par ailleurs, l’avis des historiens semble vous poser problème. Les porteurs Vous tomberez certainement d’accord avec Christian Cadet pour donner la parole au peuple, peut-être pas?

10.Posté par Marie Line le 07/05/2023 01:34

J’espère que ce n’est que le début d’une rebuffade contre cette cancel culture, véritable dictature de la bien-pensance à la moraline indigeste et surtout dangereuse

11.Posté par Kayam 🖊 le 07/05/2023 11:54

KayaM
Nous lisons. Nous avons lu.
mais, 🤔
Madame Bareigts est elle passée par là pour s'attarder sur cette leçon de morale, d'Histoire, de partages de connaissances, d'ouverture, d'enrichissement ?
La Ministre de la Culture a t-elle été informée des réticences d'une partie de la population réunionnaise qui ne va pas dans le sens de la Maire de Sèn-ni ?
M. Filippini, s'attarde t-il sur les pages de Zinfos afin de quêter les avis, les sentiments des Réunionnais-e-s ou reçoit-il des copies afin qu'il soit au courant ?

Tout ça pour dire que c'est bien de nous mêler : en bon, en mauvais, en pour, en contre, et ce que vous voulez. --- Toutefois, si la principale concernée et les principaux "entourants" ne sont pas directement informés de ce qui se dit, se pense, s'écrit, mon avis est que le cercle d'écoute restera restreint (Zinfonautes) avec des bribes de palaeksa pour les personnes principales, par rapport à l'enjeu qui se joue.

Je dis car je reste persuadée et sans aucune ironie déplaisante que si les écrits n'arrivent pas aux personnes à qui de droit, ce sont des lettres mortes. Et si on ne le fait pas, la personne ne peut pas savoir surtout si le sujet doit être exposé au grand public.

Il y a la pétition qui pourrait contrecarrer et appuyer les envies de certain-e-s Réunionnais-e-s de laisser la statue à sa place mais la Maire, le Préfet, la Ministre de la Culture pourraient vous dire que (par exemple) : Vous auriez dû écrire afin que l'on prenne plus en compte les avis. Nous n'avons rien reçu de votre part !🧐 Madame Aude avec "sa" lettre avec accusé de réception n'a pas tort parfois.

Des courriers adressés seraient p'tète comme des bulletins de paye : à garder sans limitation de durée et vos courriers seraient p'tète gardés dans des Archives pour que + tard tous nos descendants sauront que vous vous êtes battus dans votre temps - maintenant pour nous, avant pour eux - pour garder en place et lieu cette statue !
Une nouvelle page d'Histoire autour de Mahé de La Bourdonnais qui serait éventuellement un sujet du Bac en 2100 ? Genre : expliquez pourquoi une partie des Réunionnais-e-s n'ont pas voulu du déboulonnement de la statue de MdLB et quels ont été leurs recours ??

- Seules les pages de Zinfos et autres sites pourraient leur apporter des réponses... c'est maigre.
- Fridom ? il n'y a pas de traces vu que c'étaient que des conversations ! Les paroles qui se sont depuis longtemps envolées !
- Piocher dans : les Archives de la Mairie de Sèn-ni ? --- des cahiers courriers Arrivée de la Préfecture 974 ou dans ceux du Ministère de la Culture ? Ben, ils n'existent pas car vous n'avez pas envoyé de courriers qui n'ont pas pu être enregistrés.

Ce sont mes avis sans que je sache si vous avez écrit à Madame Bareigts, M. Filippini et Madame Rima Abdul Malak.
Si vous l'avez fait, je dirais tant mieux, cela peut avoir du poids surtout si vous avez repris les points forts et utiles et indispensables et, et, et... à votre requête.

Je persiste et signe pour l'envoi de courriers en bonne et due forme surtout qu'aujourd'hui pour la rapidité, le courrier peut être envoyé par mail et est tout autant enregistré🤷‍♀️

12.Posté par A mon avis le 07/05/2023 12:35

Mahé de Labourdonnais est présenté comme un "grand homme".

Il a été en effet un administrateur génial. Mais dans quel but ?
Faire prospérer son employeur : La Compagnie des Indes, dont le but n'était pas de faire prospérer les "terres lointaines" mais d'exploiter les colonies.

La Bourdonnais a été un excellent colonialiste au regard de son époque, qui a su maximiser l'exploitation des territoire au seul profit de la Compagnie des Indes et le la France métropolitaine.

Il a été un esclavagiste, qui a développé l'esclavage à la Réunion et a même institué "la chasse aux marrons".

La statue de La Bourdonnais a été érigée en 1853, époque à laquelle le colonialisme était encore florissant et il était de logique d’honorer un des plus grands gouverneurs de l'ïle.

Une statue n'est qu'un élément de décor ayant pour but d’honorer la mémoire d'un grand personnage.

Nous sommes au XXI ème siècle. La perception du colonialisme avec son corollaire l'esclavagisme a changé.

Doit-on continuer à honorer la mémoire d'un colonialiste, doublé d'un esclavagiste à notre époque ?

13.Posté par polo974 le 07/05/2023 15:34

"""
Mahé a aussi été le premier gouverneur à offrir aux esclaves la possibilité de revêtir l’uniforme afin de se battre sur un pied d’égalité aux côtés de soldats blancs ou libres de couleur.
"""

Oh, mon dieu, quel humanisme ! ! !

L'esclave pouvait alors être enrôlé (sur réquisition du gouverneur) en tant que chair à canon...

14.Posté par Omarie le 07/05/2023 19:11

Pourquoi pas un référendum pour statuer sur le sort de la statue ?

15.Posté par intervention de l''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''' le 08/05/2023 07:56

membres de la société
civile, acteurs institutionnels, historiens,? premier mensonge, un vrai historien sauf bessiere zoreil , ne saurait cautionné la couillonnise. rassurer l’historien Prosper Eve en lui disant qu’il n’y a pas de péril
noir en la demeure républicaine........;;cela fait rire quand on sait que l historien a pondu un bel ouvrage au nom de ile a peur. Par deux fois il a contribué à faire ce qu’un certain
nombre avant lui ont fait, le jeu de la division. L’histoire s’en souviendra.........Eve ne fait que repondre et fait acte de pedagogie face a des acteurs couillons et non instruit de la chose histoire.Bareigh divise elle.Nous avons le devoir de reconquérir et de nous réapproprier nos terres, nos
espaces, ........Comme pour mugabe qui chassa les blancs fermiers de leur terre ! voila vos vrais visages !la vengeance des cafs.Ce n est pas un hasard si laude persee a sur sa page les couleurs du drapeau de l independance !De toute facon bello sa approp a zot la !

16.Posté par intervention de l''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''' le 08/05/2023 07:56

Droit de réponse de LAPROPTAZ NOUT PEI
Depuis de nombreuses années, des associations mémorielles réclament une
réelle réflexion sur la signalétique urbaine et le marquage historique du
territoire. Il existe une invisibilité totale sur la vie, le travail et la résistance de nos
ancêtres esclavisés, des marrons, des combattants de la liberté, des illustres
engagés qui tous ont servi honorablement notre pays et qui ne bénéficient
jusqu’à maintenant d’aucune reconnaissance.
Toutes ces figures de la résistance et de la liberté demeurent absentes des noms
de nos rues, de nos places et de nos cités, ignorées des lieux de savoirs et de
diffusion culturelle, des écoles, des collèges, des lycées, des universités ainsi que
des édifices publics.
C’est ainsi que débute le courrier de Laproptaz daté du 20 août 2020 et adressé
aux différents députés de la Réunion, aux maires, aux présidents du Conseil
Départemental et Régional et pour information au Préfet de la Réunion.
S’en est suivie une série de réunions et de rencontres avec des élus du territoire,
la Région Réunion, la vice-Présidente du Conseil Départemental en charge de la
culture, la maire de Saint-Denis Ericka BAREIGTS, le président du TCO, l’élu à la
culture de la ville de la Possession, le cabinet de la ville de Salazie, le maire de la
commune de Bras Panon sur le perron de la mairie etc.
Tous ont salué notre démarche et certains, ont pris la résolution de mettre en
place une commission publique pour réfléchir ensemble, membres de la société
civile, acteurs institutionnels, historiens, à la mise en place d’une nouvelle
signalétique urbaine dans les différentes villes de notre territoire et la
réappropriation des lieux de mémoire et de l’histoire de notre île.
Nous avons également effectué une série d’actions qui ont consisté à
renommer certains noms de rues avec une note explicative du rôle de chacun
en attendant la mise en place de ces concertations.
Madame la Maire de Saint Denis, Ericka BAREIGTS, que nous avons rencontrée
notamment au mois de mai 2022, a posé un acte symbolique très fort en
décidant de déplacer la statue de Labourdonnais à la caserne Lambert avec
l’accord du Préfet de la Réunion Monsieur Jérôme FILIPPINI, du commandant en
chef des FAZOI Monsieur Laurent Cluzel.
Mahé de Labourdonnais rejoint ainsi la confrérie des militaires et redonne la
place au peuple dans toute sa dimension historique, car c’est bien sur cette
place que se sont réunis les esclavisés libérés le 20 décembre 1848, lors de
l’abolition de l’esclavage. Ce courage de rendre au peuple son histoire et sa
légitimité nous l’acclamons et nous la félicitons.
Enlever la statue de Labourdonnais qui est un criminel aux yeux de la loi, n’est
qu’une étape dans notre démarche de reconfiguration de notre territoire.
Nous attendons toujours la mise en place d’une commission publique d’études
et de concertation afin que nous parvenions à un équilibre vis à vis de la
représentation de l’histoire et de la mémoire de ce pays. Pour que nous
puissions installer une réelle visibilité démocratique et citoyenne dans nos villes
et nos cités.
C’est pourquoi, les associations soussignées se sont adressées à tous les élus de
La Réunion, les mettant devant leurs responsabilités pour qu’ils prennent les
initiatives nécessaires pour établir une concertation globale.
Qui sont les héros de la liberté ? Ce sont les marrons, les résistants, les
travailleurs des camps, esclavisés et engagés qui ont érigé des édifices publics et
des églises, des routes et des chemins, toutes ces personnes qui ont construit
notre réunionnité d’aujourd’hui.
Revendiquer un équilibre dans leur représentation est plus qu’un droit, c’est un
devoir. Et c’est la mission que s’est donnée LAPROPTAZ NOUT PEI représentée
par 43 associations.
Nous le faisons pour des fondements tels que la Reconnaissance, les
Réparations pour une possible Réconciliation. Pour rétablir la Justice sociale
et historique. Pour le développement de l’enseignement de notre langue,
de notre culture et de notre histoire. Pour permettre la réappropriation de
nos ressources et de nos espaces. Pour l’ancrage identitaire, social et
économique.
C’est pour cette raison que nous ne suivrons pas la voix de la peur et nous
souhaitons rassurer l’historien Prosper Eve en lui disant qu’il n’y a pas de péril
noir en la demeure républicaine. Il y a juste une volonté d’inscrire l’histoire
globale dans notre cité et de mettre un terme à cette histoire résolument
coloniale.
L’histoire se répéte sans cesse, jusqu’à ce que les acteurs du présent, une fois
conscients, brisent le déshonneur et les schémas nocifs d’asservissement. Au
nom de la résistance, brisons ensemble le silence, le déni et les tabous
Un peuple qui ne connaît pas son histoire est condamné à la reproduire car le
crime tue deux fois, la première fois par l’acte lui-même et la seconde fois par le
silence et l’effacement qui sont posés sur ces crimes.
Et c’est à cela que nous assistons encore aujourd’hui quand on voit toute la
difficulté et la honte surtout que l’on trouve à tous les niveaux de la société à
aborder l’esclavage et la colonisation, cette période trouble de notre histoire
commune, introduisant d’un côté la culpabilisation et de l’autre la victimisation.
Les descendants d’esclavisés étant toujours supposés être dans la victimisation,
dès lors que nous faisons référence à notre histoire non apprise par nos
institutions et que nous cherchons à ouvrir le débat sur les termes de la
réparation.
Par deux fois, L’historien Prosper EVE a fait allusion dans ses propos au combat
des purs contre les impurs. Par deux fois il a contribué à faire ce qu’un certain
nombre avant lui ont fait, le jeu de la division. L’histoire s’en souviendra...
Certes, nous ne sommes pas les amis de Labourdonnais, ni même de Sarda
Garrigua, mais nous nous permettons de les remettre à leur juste place en
s’appuyant sur la loi française, la loi Taubira de 2001 qui dans son article 1er
reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan
Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle,
aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les
populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un
crime contre l'humanité.
Cette statue de Mahé Labourdonnais statue qui ne sert pas à « historiser » pour
reprendre le terme de l’historien réunionnais Bruno Maillard mais bien pour
« célébrer », a fait l’objet d’une cotisation des nostalgiques aristocrates et
bourgeois de l’époque qui voulaient rappeler que bien que l’abolition de
l’esclavage fut déjà promulguée, les temps anciens où régnait l’ordre...le leur,
continuaient.
Malgré cette loi de 2001, La France reste dans le déni, mélange d’ignorance et
de mépris car elle n’a jamais désigné les coupables. Déconstruisons ensemble le
schéma colonial en reconstruisant un idéal de société qui englobe la masse et
basé sur notre héritage.
Nous avons le devoir de reconquérir et de nous réapproprier nos terres, nos
espaces, comme nous le ferons en assemblée sur cette place anciennement
appelée « Square Labourdonnais », « Place d’Armes », « Place du
Gouvernement ». Qu’elle soit renommée, « Plas lo Pep ». Que le nom de la Rue
de Paris à Saint Denis fasse l’objet d’une concertation et que dans son
prolongement, le Jardin de l’Etat sous la responsabilité du Conseil
Départemental, puisse enfin porter le nom de l’illustre Edmond ALBIUS ce qui
serait à notre sens une juste reconnaissance à celui qui a permis que la Réunion
soit pour un temps le premier producteur mondial et le berceau de la diffusion
d’un nouveau savoir-faire.
Mais qui cela dérange-t-il vraiment ? Sûrement pas Marie Madeleine qui comme
beaucoup d’autres femmes esclavisées A été contrainte de produire de la chair à
plantation. Et si Mahé de Labourdonnais n’a pu être ce « bon » père pour Marie
Madeleine comme nous le rappelait Proser Eve, comment le serait-il pour tout
un peuple ?
Ces femmes là, ce sont nos ancêtres, c’est à elles et à tous les opprimés de
1848, à tous les engagés de 1830, à tous les résistants de 1811 que nous
rendons hommage aujourd’hui, nous n’effaçons pas l’histoire, nous la remettons
à sa place.
Les esclavagistes, on le sait, ont depuis très longtemps droit de cité. Qu’ils
acceptent enfin leurs voisins esclavisés, engagées et résistants. Pour cela, il
faudra bien enlever quelques noms des vrais responsables de cette traite et de
l’esclavage, les commanditaires, rendre compte du travail de nos référents
historiques au sein de la cité, enlever ou déplacer quelques statues, nous
pensons aussi à celle de François de Mahy dans les jardins de la mairie de Saint
Pierre.
C’est ce qu’on appelle une ré affiliation historique. Et c’est à ce chantier que
nous vous invitons.
Cesser donc de travestir nos propos, nous voulons rétablir la justice vis à vis de
nos pairs. Nous ne voulons en aucun cas effacer l’histoire mais la rendre visible
de tous et sur l’ensemble de notre territoire avec une lecture conforme à notre
véritable histoire.
Monsieur Prosper EVE, éminent historien, comment pourriez-vous être opposé
à un tel programme de réhabilitation ? Joignez-vous donc à nous pour faire de
ce moment, un moment historique, une grande fête. Une grande fête populaire
réunionnaise pour la justice, pour la reconnaissance, les réparations et la
réconciliation.
Signé :
Laproptaz Nout Pé

17.Posté par Omarie le 08/05/2023 12:38

Le fait qu'il ait eu un enfant avec une esclave et qu'il en ait "assumé la responsabilité", n'expie pas ses crimes commis au nom de l'esclavage et ne signifie pas qu'il n'était pas raciste.
Marie-Madeleine Mahé est "née d'une liaison de Mahé de Labourdonnais avec une esclave". Qui dit "Liaison" sous-entend consentement mutuel. Or, le maître et le colonisateur en général avaient et s'octroyaient tous les droits. Le viol en faisait partie. Tel était le traitement, entre autres sévices, infligé aux femmes esclaves. La mère de Marie-Madeleine y aurait-elle échappé ? J'en doute.

Quant au déboulonnement de la statue, même s'il ne répare pas le passé, ce serait un acte symbolique en forme de respect pour nos ancêtres qui ont subi les horreurs de l'esclavage.
Je serai pour qu'on expédie la statue à Saint-Malo, ville de naissance de M. de Labourdonnais avec une épitaphe portant la mention suivante : "De la part des esclaves de l'île Bourbon et de leurs descendances".

18.Posté par JANUS le 09/05/2023 08:19

En dehors de l'aberration du déplacement de cette statue, personne ne s'inquiète du coût de cette opération ☺☺☺

En fait, plus de 3 millions d'euros !!! Essentiellement des fonds européens ☺☺☺

De qui se moque-t-on ???

Dans les caisses de quel parti politique ira la grande majorité de cet argent, sous forme d'études publiques ☺☺☺

C'est la bonne question à se poser ☺☺☺

19.Posté par Gugusse le 10/05/2023 07:01

12.
Totalement inexact.

7.
Tous les reunionnais ont été esclavagistes.

20.Posté par Gugusse le 10/05/2023 07:02

17.
Vous êtes manipulée

21.Posté par polo974 le 12/05/2023 22:05

18.Posté par JANUS le 09/05/2023 08:19

C'est pas le déboulonnage qui coûte le plus dans les 3 millions.
Faut arrêter de tout ramener à cette statue.
En Corse, les natios l'auraient fait sauter gratos depuis longtemps (bon, ok, il y aurait eu quelques vitres à changer...).

22.Posté par Créole tortionnaire le 31/05/2023 20:18

16.
Bande de sots, "couyons" en creole.

23.Posté par Créole tortionnaire le 31/05/2023 20:33

21.
Que connais tu aux corses et leurs mœurs ?
Pauvre ignorant..

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