Lavée, coupée en petits morceaux, pour un rougail, un carri, une confiture… la tomate est l’élément essentiel aux recettes de cuisine réunionnaise. Nous sommes partis « bat’ karé » sur le marché des Camélias pour tester les prix.
Ici, la tomate cultivée sous serre ou en champ libre, provenant de la Plaine des Cafres, de Salazie, de Saint-Pierre ou encore du Tampon, de l’Etang-Salé, de l’Entre-Deux, de Saint-Joseph, de la Petite île ou enfin de la Bretagne, varie entre 1,50 euros et 2,50 euros, voire même 5 euros le kilo pour les grosses tomates. Pourtant, il y a un mois, le kilo de tomates tournait autour de 1,50 euros. Pourquoi cette différence de prix si marquée?
Après explications avec les différents vendeurs ou maraîchers de la place, il s’avère que l’offre de tomates cultivées plein champ est réduite, ce qui provoque une hausse de prix. « Je n’ai réussi à obtenir qu’une seule récolte potable, les autres pieds sont devenus secs à cause de la chaleur du jour et de la fraicheur des nuits et surtout à cause du mildiou », explique un maraîcher de la Bretagne.
En cause, la sécheresse, principale responsable favorisant l’apparition de virus ou champignons comme le « mildiou ». Cette maladie est fréquente chez la tomate et la pomme de terre. Elle se manifeste quand il fait chaud et humide. Les tomates perdent alors leur rouge pour décliner vers le noir.
Sous serre, la culture de la tomate est un peu plus à l’abri des conditions météorologiques et prend jusqu’à six mois pour atteindre sa maturité, tandis qu’en plein champ, il faut à peu près trois mois…
Les prix devraient rester stable sauf si de grosses pluies s’abattent sur l’île. Bonne nouvelle, l’année prochaine devrait coïncider avec la prochaine récolte et donc le retour des petits prix… De quoi garder la banane !