Si fortes pluies riment avec hausse du prix des fruits et légumes, la sécheresse provoque aussi la flambée des tarifs. Selon le président de la FDSEA, cette hausse devrait être visible « dès la mi-février si la situation ne s’améliore pas« . Et pour que la situation s’améliore, pas de hasard : il faut de la pluie. Météo France prévoit encore trois mois de sécheresse, ce qui laisse peu de doutes quant à l’évolution positive de la situation.
« Les maraîchers qui ne produisent pas sous serres sont obligés de ralentir les semences. S’il ne pleut pas ce n’est même pas la peine de planter.« , argumente Fréderic Vienne. Qui dit peu de plants, dit moins de légumes sur le marché. La baisse de l’offre combinée à la hausse de la demande conduit à l’augmentation des prix. Le compte-à-rebours a donc commencé, les consommateurs doivent se préparer à passer à la caisse.
Comité sécheresse : Pas de « mesures concrètes » pour les agriculteurs
A l’issue du comité Sécheresse qui s’est tenu hier à la préfecture, plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre la pénurie d’eau. La préfecture et la Daaf (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) ont annoncé qu’elles feraient leur possible pour que le solde de l’aide de l’État à la production de canne à sucre soit versé plus tôt. Une mesure jugée vaine par le président de la FDSEA. « Ces aides sont, en temps normal, sensées tomber le 15 février. Avec les lourdeurs administratives, c’est impossible d’accélérer leur versement. L’aide arrivera trop tard quoi qu’il arrive« , commente-t-il.
Pour la FDSEA, aucune « mesure concrète » n’a été prise lors du comité sécheresse. Pour Fréderic Vienne, les planteurs de cannes ne sont actuellement pas à court de trésorerie. « Les agriculteurs vivent pour l’instant sur les réserves des campagnes précédentes. La dernière campagne a été plutôt bonne, mais c’est en juillet, lors des premières coupes, qu’il faudra prévoir des aides« , explique-t-il.