« Le coût des carburants ne variera pas au mois de mars », assure le préfet Michel Lalande, qui explique que les cours du dollar par rapport à l’euro se sont « raffermis ».
Concernant les barrages des transporteurs, ils ont été levés et « la physionomie de l’île est redevenue normale ». Cependant, la problématique de la hausse des carburants, « qui obéit à la loi de l’offre et de la demande » sur un plan mondial, sera traitée dans le cadre d’un grand débat sur la gestion du coût des énergies. Une décision prise suite à la réunion qui s’est tenue hier dans les locaux la Deal, à la Providence, en présence de l’ensemble des acteurs, notamment l’Etat, les collectivités territoriales et l’AMDR (Association des maires de la Réunion), les transporteurs et la SRPP.
Michel Lalande assure qu’une baisse des carburants « dans l’instant » n’aura pour effet que de « tuer l’économie locale ». En effet la fiscalité sur la carburant représente une rente importante pour le financement des marchés publics. Il rappelle que les marges de manoeuvre sont faibles mais qu’il y a quand même matière à réévaluer chaque poste de dépense du coût des carburants afin d’effectuer des « ajustements ».
« Comprendre le mécanisme actuel de la fixation«
Selon lui, des avancées « essentielles » ont été obtenues lors de la réunion d’hier. Pour les professionnels, un fonds de garantie, déjà envisagé en 2011, sera assuré par les collectivités territoriales à hauteur de 4 millions d’euros. « C’est une avancée considérable », précise-t-il. Il rappelle que les professionnels ont la possibilité de répercuter la fluctuation du coût des carburants sur la facture finale.
Michel Lalande précise qu’un effort a été fait par la SRPP en gelant le coût des carburants pour les professionnels et renonçant à une marge de 2,05%, ce qui pour lui est « la preuve » que l’unique importateur des produits pétroliers sur l’île souhaite « s’introduire dans le débat ».
Pour la population, il rappelle que les collectivités territoriales ont permis une baisse importante du coût de gaz et qu’à travers le grand débat sur les énergies, il sera question de « comprendre le mécanisme actuel de la fixation » des prix afin d’arriver à « un juste prix ».