Michel Combes vient de passer deux ans à la tête d’Alcatel, multinationale de télécommunications (entre autres).
Son bilan est édifiant :
– Alcatel, en pleine prospérité, est revendu à Nokia pour la modique somme de 15 milliards d’euros ;
– Michel Combes se retire avec la bagatelle de 14 millions d’euros de primes diverses ;
– les actionnaires se frottent les mains car :
– les salaires ont baissé et, pire :
– 14 000 employés sont licenciés !!!!!
Selon le grand patron d’Alcatel, « cette rémunération (on appelle aussi ça un parachute doré) est justifiée« . Cynisme effrayant, inadmissible. C’est admettre sans honte que plus l’entreprise gagne, plus le salarié doit perdre. C’est admettre sans honte que la loi de l’ultralibéralisme triomphant est incontournable : le travailleur, qui est le réel garant des bénéfices en raison de son travail, n’est plus que quantité négligeable. On peut le jeter ; la preuve…
Au fait, après rapide calcul, même en étant nul en maths : 14 millions pour 14 000 licenciés, ça fait 1 000 euros la « marchandise » humaine. Pas cher.
Si on suit cette logique, en virant les quelque 50 000 inutiles et incompétents ministres, secrétaires d’Etat, sous-secrétaires d’Etat et hauts fonctionnaires du « Fliegände Hollander« , la France gagne 50 000 000 d’euros. A méditer…
Aux armes, citoyens !
Jules Bénard