Hollande critiqué, Hollande mal-aimé et puis Hollande réhabilité ? Il aura fallu dix-sept heures de discussions à Bruxelles pour que la France se souvienne qu’elle avait un négociateur hors pair à sa tête.
C’est l’homme de la synthèse qui s’est activé, celui qui parvenait à construire des majorités baroques du temps où il dirigeait le PS (de 1997 à 2008) qui est entré en action cette nuit et qui a imposé l’entente à Angela Merkel et à Alexis Tsipras.
Il faut saluer l’habilité politique et la ténacité de celui qu’elle a déjà tant de fois enterré. Même les plus critiques ont du mal à ne pas admettre qu’ils n’ont pas grand-chose à redire sur la manière dont François Hollande a géré les négociations, longues et tendues, sur l’avenir de la Grèce. « Il a tenu un rôle central dans la résolution à court terme de la crise« .
Si la Grèce était sortie de l’euro, l’Europe aurait été emportée. François Hollande a tenu le bras de fer avec l’Allemagne.