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Le président de l’Université et le téléphérique

Le Président de l’Université de La Réunion vient de déclarer publiquement qu’il s’opposerait au  projet de téléphérique urbain porté par la CINOR sur le tracé Chaudron-Bois de Nèfles. « J’interdirai les travaux ! » proclame-t-il avec virulence dans une interview. Pour justifier ce refus, surprenant quand on connaît les enjeux de la mobilité sur notre […]

Ecrit par Jean-Pierre Marchau, Élu Europe Écologie Les Verts Réunion – le mardi 10 septembre 2019 à 09H32
Le Président de l’Université de La Réunion vient de déclarer publiquement qu’il s’opposerait au  projet de téléphérique urbain porté par la CINOR sur le tracé Chaudron-Bois de Nèfles. « J’interdirai les travaux ! » proclame-t-il avec virulence dans une interview.
Pour justifier ce refus, surprenant quand on connaît les enjeux de la mobilité sur notre territoire, le Président d’Université avance essentiellement trois arguments.
1) La sécurité car il affirme que l’on pourrait jeter des objets sur les étudiants depuis les cabines 
2) Le risque d’une perturbation des étudiants qui résulterait selon lui du passage répété des cabines et du bruit produit par lui
3) Enfin, il argue que les câbles et pylônes obéreraient  tout développement futur en hauteur des actuels bâtiments universitaires
Mais  ces arguments, les mêmes que ceux utilisés par tous les adversaires  de ce type de transport innovant,  ne tiennent pas la route. 
1) Les télécabines sont sécurisées et ne comportent pas de « fenêtres » que l’on pourrait ouvrir, il y aura seulement des micro-ouvertures situées en hauteur pour la ventilation. Aucun objet ne peut donc être jeté depuis les cabines. Rappelons que le téléphérique urbain de Brest passe au-dessus de bâtiments militaires où les questions de sécurité sont autrement plus sensibles. 
2) Concernant une éventuelle perturbation lorsque les étudiants seront dans les amphithéâtres, l’argument n’est pas sérieux, les cabines passeront à plus de dix mètres au-dessus et les passagers,  obligatoirement assis durant le trajet, ne pourront voir à l’intérieur des bâtiments. De même, les études réalisées sur le bruit généré par les câbles montrent qu’il sera moindre que celui produit par le boulevard sud. 
3) Quant à l’argument selon lequel câbles et pylônes entraveraient tout développement en hauteur des bâtiments, là aussi, il semble un peu tiré par les cheveux comme le montre l’exemple du campus Sud où l’extension se fait non pas en hauteur mais sur plusieurs sites qui accueillent aujourd’hui un tiers des étudiants réunionnais.
Précisons enfin que l’industriel chargé de la conception et de la réalisation du téléphérique urbain Chaudron-Bois de Nèfles est leader mondial dans son domaine. Il a  notamment à son actif les transports par câbles de Medellin, Rio et  Taipei à Taïwan. Ce qui est performant et sécurisé dans ces grandes villes ne le serait pas à La Réunion ?
Il est regrettable que le Président Miranville se serve du téléphérique  pour créer une polémique publique alors que la jeunesse est l’une des premières concernées puisque, outre l’université, plusieurs établissements scolaires seront desservis. D’ailleurs, que pensent les étudiants du campus du Moufia de  la position de leur Président ?

 

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