Après les rumeurs de ces derniers mois qui voyaient Corsair et Air austral engagés sur la voie d’un mariage forcé, voici que le bal des prétendants s’élargit.
Mais contrairement au dossier Corsair, qui voyait l’Etat agir en coulisses pour pousser les deux compagnies à s’entendre, c’est le numéro 1 d’Air Caraïbes et French Bee qui l’annonce sans détour.
"Il y a des compagnies françaises à côté du groupe Air France qui sont dans des situations où il y a cette crise. Alors on ne va pas compter qui est en meilleure santé, qui est en moins bonne santé, mais il y a une situation difficile. Dans cette situation difficile, Air austral, d’après ce qu’on en dit dans la presse, dans certains couloirs du ministère des finances, n’est pas dans la meilleure situation possible et cherche à se restructurer, à trouver de nouveaux partenaires, très bien ! Je me suis étonné qu’on n’ait pas été appelé à ce genre de consultation ou de débat", contextualise Marc Rochet avant d’en venir aux contours d’un éventuel destin commun.
"Il y aura une concentration à l’issue de cette séquence", prédit Marc Rochet
"On ne cherche pas forcément à prendre le contrôle d’Air Austral et je vais même plus loin : Air austral a sa vraie légitimité réunionnaise. Il faut la garder et la conserver, voire même l’incruster dans le paysage réunionnais où elle existe depuis plusieurs décennies", précise Marc Rochet. "Par contre, dire qu’il faut la marier à telle entreprise, Corsair en l’occurence ou une autre, ça nous semble être des préjugés. Mettons les choses sur la table, travaillons de façon rationnelle, que chacun compare ses performances, ses coûts, ses contraintes, et puis peut-être qu’il y a des solutions à trouver, notamment en matière de coopération commerciale, et c’est pour ça que nous y sommes ouverts", précise le président d’Air Caraïbes (depuis 2004) et président de French Bee (depuis 2016), première low-cost long-courrier en France, qui dessert La Réunion depuis le 17 juin 2017.
"Je pense que les compagnies aériennes sont affaiblies. Alors il y a celles qui étaient robustes et qui sont un peu moins solides, c’est notre cas. Il y a celles qui étaient plus fragiles et qui sont sans doute encore plus fragiles. Il y a les Etats qui interviennent de façon un peu disparate dans tout ça et de façon pas équitable ni rationnelle. Il y aura une concentration à l’issue de cette séquence. Forcément, des compagnies seront obligées de se rapprocher. Espérons qu’elles se réformeront en même temps parce que le monde de demain - selon les propos d’un Premier ministre français - ne sera pas le monde d’avant, y compris dans l’aérien. Ça va changer et il faut changer", partage-t-il sa vision de stratège du secteur aérien. Enfin, à la question de savoir s’il y a, selon lui, trop d’acteurs français dans l’aérien, Marc Rochet répond : "Sans doute".
Mais contrairement au dossier Corsair, qui voyait l’Etat agir en coulisses pour pousser les deux compagnies à s’entendre, c’est le numéro 1 d’Air Caraïbes et French Bee qui l’annonce sans détour.
"Il y a des compagnies françaises à côté du groupe Air France qui sont dans des situations où il y a cette crise. Alors on ne va pas compter qui est en meilleure santé, qui est en moins bonne santé, mais il y a une situation difficile. Dans cette situation difficile, Air austral, d’après ce qu’on en dit dans la presse, dans certains couloirs du ministère des finances, n’est pas dans la meilleure situation possible et cherche à se restructurer, à trouver de nouveaux partenaires, très bien ! Je me suis étonné qu’on n’ait pas été appelé à ce genre de consultation ou de débat", contextualise Marc Rochet avant d’en venir aux contours d’un éventuel destin commun.
"Il y aura une concentration à l’issue de cette séquence", prédit Marc Rochet
"On ne cherche pas forcément à prendre le contrôle d’Air Austral et je vais même plus loin : Air austral a sa vraie légitimité réunionnaise. Il faut la garder et la conserver, voire même l’incruster dans le paysage réunionnais où elle existe depuis plusieurs décennies", précise Marc Rochet. "Par contre, dire qu’il faut la marier à telle entreprise, Corsair en l’occurence ou une autre, ça nous semble être des préjugés. Mettons les choses sur la table, travaillons de façon rationnelle, que chacun compare ses performances, ses coûts, ses contraintes, et puis peut-être qu’il y a des solutions à trouver, notamment en matière de coopération commerciale, et c’est pour ça que nous y sommes ouverts", précise le président d’Air Caraïbes (depuis 2004) et président de French Bee (depuis 2016), première low-cost long-courrier en France, qui dessert La Réunion depuis le 17 juin 2017.
"Je pense que les compagnies aériennes sont affaiblies. Alors il y a celles qui étaient robustes et qui sont un peu moins solides, c’est notre cas. Il y a celles qui étaient plus fragiles et qui sont sans doute encore plus fragiles. Il y a les Etats qui interviennent de façon un peu disparate dans tout ça et de façon pas équitable ni rationnelle. Il y aura une concentration à l’issue de cette séquence. Forcément, des compagnies seront obligées de se rapprocher. Espérons qu’elles se réformeront en même temps parce que le monde de demain - selon les propos d’un Premier ministre français - ne sera pas le monde d’avant, y compris dans l’aérien. Ça va changer et il faut changer", partage-t-il sa vision de stratège du secteur aérien. Enfin, à la question de savoir s’il y a, selon lui, trop d’acteurs français dans l’aérien, Marc Rochet répond : "Sans doute".