

Le 26 janvier dernier, à l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart, est né Umut-Talha (en turc "notre espoir"). Un beau bébé de 3,65kg en apparence comme les autres. En apparence seulement car Umut-Talha est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons. Une manipulation génétique qui a permis que l'enfant ne soit pas atteint de la même maladie rare que sa sœur aînée, la bêta-thalassémie, mais aussi qu'il puisse la guérir.
Car grâce à la fécondation in-vitro, Umut-Talha est compatible avec sa grande sœur qui a besoin de transfusions sanguines régulières pour survivre, sa maladie provoquant de l'anémie. Une greffe de sang pourra être effectuée via le cordon ombilical du bébé, prélevé après sa naissance.
C'est le premier "bébé médicament" né en France. Un procédé permis par la loi française de bioéthique de 2004 et ses décrets d'application, parus en décembre 2006. D'autres bébés de ce type sont déjà nés ailleurs dans le monde.
Une naissance qui s'accompagne évidemment de polémiques sur le plan éthique alors que doit être débattu aujourd'hui même le projet de loi relatif à la bioéthique à l'Assemblée Nationale. Il prévoit d'autoriser le don croisé d'organes, permettre sous certaines conditions le transfert post-mortem d'embryons et le maintient du principe d'anonymat du don de gamètes.