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Le port sous le giron de l’Etat: « Nous allons perdre 50 millions d’euros »

Le port, jusqu'à présent sous concession de la Chambre de commerce et d'industrie de la Réunion (CCIR), va passer sous le giron de l’État au 1er janvier 2013 dans le cadre de la réforme des ports d'outre-mer. Il sera alors transformé en grand port maritime (GPM). Si la chambre consulaire rappelle sa volonté de voir passer le port en "grand port maritime", l'impact budgétaire sera "conséquent sur le budget de la Chambre", souligne Cyrille Rickmounie, président de la commission Port.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 03 octobre 2012 à 17H58

Hier, au Journal officiel, est paru le décret instituant le grand port maritime de la Réunion. « Dans le cadre de la loi du 22 février 2012 portant réforme des ports d’outre-mer relevant de l’Etat, le port de la Réunion, concédé à la Chambre de commerce et d’industrie locale, est transformé en grand port maritime (GPM) de La Réunion, établissement public portuaire administré par un conseil de surveillance et un directoire et doté d’un conseil de développement« , souligne le décret. En clair, au 1er janvier 2013, le port de la Réunion passe d’une concession gérée par la CCIR sous giron de l’Etat.

« La loi est passée« , explique Cyril Rickmounie, président de la commission Port à la CCIR. Il est loin le temps de la polémique soulevée par Théophane Narayanin, trésorier de la CCIR, qui évoquait la possibilité de repousser le passage de la loi. « Il y a aujourd’hui une volonté commune de passer en grand port maritime« , souligne Cyril Rickmounie. Ce dernier rappelle que le port sous concession de la CCIR a toujours été « bien géré » et a même enregistré un excédent budgétaire de 4 millions d’euros l’année dernière.

Mais le président de la commission Port tient à préciser que ce passage sous giron de l’Etat ne sera pas sans conséquence pour la CCIR. « Nous allons perdre 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un impact budgétaire non négligeable sur le résultat de la Chambre« , explique-t-il. Pour lui il faudra entre « 5 et 6 ans » pour que la CCIR retrouve son équilibre budgétaire, « le temps de mettre en place d’autres solutions financières« , ajoute-t-il.

« Il faudra du temps mais il y aura un impact, une mise en danger de la Chambre sur ses services aux entreprises« , conclut-il.

 

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