En février dernier, le préfet Dominique Sorain prenait la mesure de l’état sanitaire du cheptel bovin après[ l’annulation d’un arrêté préfectoral]urlblank:http://www.zinfos974.com/Le-tribunal-annule-l-arrete-du-prefet-sur-le-depistage-facultatif-de-la-leucose-bovine_a81163.html ayant rendu la prophylaxie bovine facultative sur notre territoire.
Moins de deux mois plus tard, les éleveurs de l’ADEFAR, soutenus par la députée Huguette Bello dans leur démarche, avaient rendez-vous hier à la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt à Saint-Denis.
La DAAF a décliné aux protagonistes son plan opérationnel d’évaluation de la prévalence de la leucose bovine enzootique dans le cheptel réunionnais. Comme annoncé le 22 février en préfecture, le plan de prophylaxie qui va débuter portera sur 20% du cheptel. « La prophylaxie sur 100% du troupeau n’aurait pas été impossible mais l’Etat y a opposé le coût d’une telle campagne », regrette Pascal Ethève, président de l’Association de Défense des Agriculteurs de la Réunion.
Si la grande avancée demeure néanmoins dans le seul fait que la campagne de détection pourra recommencer après des années de sommeil, elle ne suffit pas à rassurer les représentants de l’association sur un point. « Les tests pourront avoir lieu sur des vaches déjà analysées en 2006 lors d’une très courte campagne ou avant 1999 et considérées comme saines à l’époque », atténue Pascal Ethève.
De ce fait, l’inclusion potentielle de vaches déjà testées porte à croire que les chiffres obtenus sur la réalité de l’étendue de la leucose pourront être tronqués.
Une liste des éleveurs en grande difficulté
Dans un second temps, il a été confirmé aux éleveurs présents qu’une enquête sur le taux de mortalité des vaches – 4 fois supérieur au taux métropolitain- sera menée. In fine, si des cas de leucose venaient à être détectés, c’est l’abattage systématique comme sur le continent qui sera appliqué à la lettre.
L’autre inquiétude perceptible dans les propos de l’ADEFAR tiennent dans la pérennité de la prime à la naissance. Le système actuel octroie une prime pour une vache allaitante à l’année. « Mais les vaches ne font plus qu’un veau tous les 1 an et demi en moyenne. La DAF veut de ce fait supprimer cette prime. Nous disons que ce n’est pas à l’éleveur de payer les erreurs de l’Etat en matière sanitaire », affirme-t-il. « On veut que cette prime soit maintenue ».
Dans les prochains mois, un point d’étape sera fixé. L’ADEFAR a été missionnée pour recenser tous les cas d’éleveurs en grande difficulté. Un fond spécial devrait être engagé pour les soutenir.