

Le pilote d'Air Austral qui avait pris l'initiative de ne pas décoller son appareil à Pierrefonds pour un problème de sécurité (voir ici ) n'a toujours pas été réintégré, plus de quinze jours après l'accord signé par Gérard Ehève, son Directeur général.
Le pilote, toujours aussi étonné de la décision de sa hiérarchie, n'en revient toujours pas. "J'attends toujours la notification de la direction", tout en indiquant que son dossier est également très attendu par le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) qui s'est également senti visé par la mise à pied d'un pilote.
Aucune réponse depuis fin décembre
Pourtant, le 29 décembre dernier, après plusieurs heures de négociations entre la direction et le SNPL, le pilote de ligne avait finalement été réintégré, ou plus exactement, sa lettre de licenciement annulée, ouvrant droit à un nouveau contrat de travail.
Jacques Boju, délégué syndical de la SNPL et élu du personnel reste circonspect. Dans l'accord signé, Air Austral signifiait l'abandon du motif pour faute grave et signifiait la réintégration du pilote. Un accord avec "effet immédiat, ce qui veut bien dire que cela aurait dû se passer dans les jours qui suivent, il y a toujours un petit délai, mais là c'est beaucoup. On ne comprend pas à quoi ils jouent", rappelle Jacques Boju.
"A quoi veulent-ils nous pousser ?"
"C'est un jeu de ping-pong incompréhensible. La semaine dernière j'ai envoyé une lettre de relance, je n'ai eu aucun retour pour le moment. En appelant, guère de succès, les principaux interlocuteurs n'étant pas là, les subordonnés ne peuvent rien me répondre", ajoute le délégué syndical des pilotes.
"On est nous-même surpris par cette attitude. On ne comprend pas comment cet accord ne puisse pas être respecté dans les délais. A quoi veulent-ils nous pousser ?", questionne Jacques Boju. "Nous serons obligés, si rien n'est fait, de donner une suite sociale ou juridique à cette affaire" , conclut-il.