
Il signalait aux navires la proximité des côtes et de deux récifs particulièrement dangereux, la Mariane et le Cousin. Il faut rappeler qu’à l’époque de la marine à voile, les bateaux arrivant d’Europe par le Cap de Bonne Espérance, devaient contourner l’île par le Sud avant de se laisser porter par les alizés et les courants d’Est, avant de jeter l’ancre dans la baie à de Saint-Denis, de la Grande Chaloupe ou de Saint-Paul.

De plus jusqu'à la fin du XIXe siècle, à cause des dénivellations importantes dues au relief accidenté, les échanges entre les différentes régions était difficile. Grâce au batelage, le transport des passagers et des marchandises se faisaient par voie maritime vers les différents débarcadères mis en place tout autour de l'ile. Pendant que d'autres embarcations circulaient entre les îles de l'archipel des Mascareignes.

Désaffecté en 1984, pour cause de baisse de fréquentation maritime dans la zone, il fut remis en service en 1989 par un système électrique entièrement automatisé.
Placé à plus de 47 mètres au-dessus du niveau de la mer, le feu blanc à 3 éclats est visible par temps clair à 18 miles (34 km).

Les 73 marches de l’escalier en colimaçon permettent d’accéder en haut du phare. Ce bâtiment dans lequel le béton lisse côtoie les pierres de taille en basalte, est composé d’une tour cylindrique et d’un bâtiment carré attenant qui servait de logement au gardien. Dans la salle des machines, moteurs, armoires électriques et tuyauteries sont encore visibles.

Dépaysement assuré. Seule fausse note, le phare de Bel-Air ne peut être visité que dans sa partie basse et dans son jardin verdoyant, la tour étant actuellement en rénovation. Ce bâtiment exceptionnel est mis à la disposition d’artistes peintres et sculpteurs par l’Office du Tourisme du Nord qui y tient une permanence quotidienne.

Un petit local détaché est encore utilisé comme cuisine aux bois et salle d’eau.

Entre mer et...

...ciel, le Phare de Bel air est un des seuls phares de l'Océan Indien.

Le faisceau lumineux du phare est orienté vers la mer, les vitres du côté Sud sont voilées pour éviter l’éblouissement de l’île pendant les rotations.
Références des cartes marines - Routes maritimes vers l’Inde au XVIIIème siècle (été boréal) - (Filliot J. M., la traite des esclaves vers les Mascareignes au XVIIIe, ORSTOM, 1974, p.93
Courants marins pendant l’hiver austral - source Atlas Hatier Document 1A
Courants marins pendant l’été austral- source Atlas Hatier Document 1A