
40 salariés de l’aéroport de Pierrefonds sur les 61 que compte la structure sont placés sous surveillance médicale renforcée. Un psychologue du travail opérant pour le compte des établissements publics suit le personnel en comité de pilotage des risques psychosociaux.
10 mètres au-dessus du tarmac, la tour de contrôle tourne à demi-effectif. La moitié des contrôleurs de la circulation aérienne (agents AFIS) sont en arrêt maladie. "L’un des deux est complètement détruit", indique même un délégué du personnel. Le syndrome de burn out touche aussi les pompiers, le service de piste comprenant les bagagistes et agents de piste en passant par le personnel d’accueil des passagers.
Ce climat d’épuisement psychologique au travail pèse sur la structure depuis des années. Le masque s’était partiellement fissuré en février 2014 lorsqu’un agent de contrôle aérien en était venu à s’enchaîner aux grilles de l’aéroport pour réclamer une entrevue avec le président par intérim de l’époque, Patrick Lebreton.
Depuis, le problème de gouvernance politique est réglé de l’aveu même de certains délégués du personnel. C’est désormais au niveau de la direction que les griefs sont portés. "On ne sait pas si nos courriers et nos remarques vont plus haut que le bureau de la direction", s’interrogent encore des délégués du personnel.
"Que des poules mouillées"
"Je regardais mes collègues se mettre en arrêt maladie en me disant que ce n’était que des poules mouillées. Et puis ça m’est aussi tombé dessus, ça été assez violent", raconte un salarié qui souhaite naturellement garder l’anonymat.
10 mètres au-dessus du tarmac, la tour de contrôle tourne à demi-effectif. La moitié des contrôleurs de la circulation aérienne (agents AFIS) sont en arrêt maladie. "L’un des deux est complètement détruit", indique même un délégué du personnel. Le syndrome de burn out touche aussi les pompiers, le service de piste comprenant les bagagistes et agents de piste en passant par le personnel d’accueil des passagers.
Ce climat d’épuisement psychologique au travail pèse sur la structure depuis des années. Le masque s’était partiellement fissuré en février 2014 lorsqu’un agent de contrôle aérien en était venu à s’enchaîner aux grilles de l’aéroport pour réclamer une entrevue avec le président par intérim de l’époque, Patrick Lebreton.
Depuis, le problème de gouvernance politique est réglé de l’aveu même de certains délégués du personnel. C’est désormais au niveau de la direction que les griefs sont portés. "On ne sait pas si nos courriers et nos remarques vont plus haut que le bureau de la direction", s’interrogent encore des délégués du personnel.
"Que des poules mouillées"
"Je regardais mes collègues se mettre en arrêt maladie en me disant que ce n’était que des poules mouillées. Et puis ça m’est aussi tombé dessus, ça été assez violent", raconte un salarié qui souhaite naturellement garder l’anonymat.
L’aéroport a connu sa plénitude jusque dans les années 2006/2007 avant de décliner lentement en nombre de passagers. Ce sentiment d’"incertitude sur les choix stratégiques, une gouvernance direction-élus qui ne correspond pas à ce qu’on serait en droit d’attendre d’une entreprise normale, le peu de considération accordée aux élus du personnel, ou plus grave pour la sécurité aérienne : le cavalier seul de certains pilotes qui s’affranchissent des conseils des AFIS et qui ne respectent pas la réglementation", constituent le socle des points noirs soulevés.
Autre fait qui remonte : les difficultés de trésorerie qui amènent épisodiquement des versements de salaire à des dates aléatoires. "Les salaires ont toujours fini par arriver mais on se pose des questions". La raison prêterait à sourire : le retard de contribution des collectivités actionnaires du syndicat mixte. Elles sont 13 collectivités en tout, parmi lesquelles se trouvent la Civis, la Région, le Conseil général, les communes du bassin Sud, élargi jusqu'à Saint-Leu à l’ouest.
Contacté pour répondre à ce malaise ambiant, le directeur Didier Prugnières invoque la procédure qui revient au premier des représentants élus de répondre à la presse. De son côté, Patrick Malet nous informe ne pas être au courant de ces derniers échos au sein de la structure aéroportuaire. "On sent quand même son intérêt pour la structure, on l’a vu plus de fois que les anciens présidents", indiquent les mêmes sources.
Encourageant mais pas suffisant. A son arrivée en septembre 2014, le maire de Saint-Louis, commune actionnaire, avait expliqué être pleinement "conscient de l’inquiétude du personnel". Un degré supplémentaire d’inquiétude a sans doute été franchi depuis ces 9 derniers mois.
Autre fait qui remonte : les difficultés de trésorerie qui amènent épisodiquement des versements de salaire à des dates aléatoires. "Les salaires ont toujours fini par arriver mais on se pose des questions". La raison prêterait à sourire : le retard de contribution des collectivités actionnaires du syndicat mixte. Elles sont 13 collectivités en tout, parmi lesquelles se trouvent la Civis, la Région, le Conseil général, les communes du bassin Sud, élargi jusqu'à Saint-Leu à l’ouest.
Contacté pour répondre à ce malaise ambiant, le directeur Didier Prugnières invoque la procédure qui revient au premier des représentants élus de répondre à la presse. De son côté, Patrick Malet nous informe ne pas être au courant de ces derniers échos au sein de la structure aéroportuaire. "On sent quand même son intérêt pour la structure, on l’a vu plus de fois que les anciens présidents", indiquent les mêmes sources.
Encourageant mais pas suffisant. A son arrivée en septembre 2014, le maire de Saint-Louis, commune actionnaire, avait expliqué être pleinement "conscient de l’inquiétude du personnel". Un degré supplémentaire d’inquiétude a sans doute été franchi depuis ces 9 derniers mois.