"Madame, viens vite ! Papa est en train de frapper ma maman", crie un enfant en pleine rue du Petit Tampon alors qu’il se jette sur la voiture d’une dame qui se rend au travail le matin du 21 mars 2019. Elle se gare et sort, il la supplie de venir l’aider et vomit…
Il s’agit de la dernière scène de violence dont l’enfant de 8 ans a été témoin. Sa mère vient de se prendre plusieurs coups de masse sur la tête et au visage par son mari. Ce dernier a passé la nuit devant son domicile avant d’entrer par une fenêtre et l’attaquer. Elle réussit malgré tout à sortir de chez elle, dans la rue, en sang ; son agresseur, quant à lui, s’est enfui. Direction l’hôpital pour la victime puis chez les gendarmes. La quinquagénaire raconte alors bien plus que la violente scène du matin-même.
Cela fait deux ans qu’ils sont séparés après plusieurs années de vie commune. Et ça fait presque autant de temps qu’il la frappe et la menace de mort. Les violences commencent au bout d’un an de relation : avant qu’ils décident d’avoir un enfant ensemble, alors qu’elle est enceinte, et en 2012 lorsqu’elle décide de porter plainte pour de nouveaux faits. Mais en pleine période de crise du couple en 2015, il lui impose un mariage dans l’urgence. C’est ce qu’elle raconte. Pourquoi reste-t-elle ? Son amour pour lui, l’envie que son fils ait un père, et sa dépendance financière. Ayant déjà vécu un divorce, elle veut laisser une chance à son mari.
Des scènes d’horreur et de viols dévoilées
Mais en 2017, alors qu’il la conduit un soir jusque dans un parking à Saint-Paul, s’en est trop. Leur fils alors âgé de 6 ans est à l’arrière de la voiture ; son mari, siège conducteur, tente d’asséner un coup de couteau à sa femme, qui retient la lame avec ses mains. "Ne tue pas maman !", aurait hurlé l'enfant. Puis direction Saint-Pierre dans une zone industrielle où il la fait sortir de la voiture, lui ordonne de se mettre nue, la viole contre le véhicule alors que leur fils pleure, menace de lui "couper la tête et jeter son corps à l’Entre-Deux", avant de la diriger vers la mer, comme pour la pousser. Il lui vient l’idée de lui dire qu’elle aime et de jurer "devant Dieu" qu’elle ne racontera les faits à personne. Elle le quitte par la suite et il lui trouve un logement afin de s’assurer qu’elle ne parle pas.
Elle n’évoquera cette scène aux gendarmes qu’en mars 2019 après l’attaque avec la masse. Son fils la décrit également. Elle n’ose en reparler que ce jeudi devant la cour d’Assises où son ex-compagnon est jugé pour tentative de meurtre. Et pas que cette scène : les viols et violences auraient été réguliers pendant 9 ans. Aucune larme ne tombe avant qu’elle ne mentionne la "souffrance" de son fils. "Il pense qu’il doit me protéger, explique-t-elle en sanglots, mais c’est à moi de le protéger. Il est suivi par les psychologues, il n’arrive pas à suivre à l’école, il se fait du mal et ce qui lui arrive c’est aussi de ma faute. Et malgré tout ça, il aime encore son père". L’enfant demanderait souvent pourquoi "papa a mis maman nue et a voulu qu’elle aille dans la mer".
Le Réseau VIF, association d’aide aux femmes victimes de violences conjugales, a suivi cette mère de famille depuis plusieurs années. "Beaucoup de violences ne font plus réagir et les victimes évoquent trois fois rien, explique une représentante du réseau VIF devant les magistrats et les membres du jury, mais c’est souvent la pointe de l’iceberg. Derrière, il y a des faits bien plus graves. Parfois ce sont les violences sexuelles qui font enfin réagir".
Le verdict sera rendu ce vendredi.
Il s’agit de la dernière scène de violence dont l’enfant de 8 ans a été témoin. Sa mère vient de se prendre plusieurs coups de masse sur la tête et au visage par son mari. Ce dernier a passé la nuit devant son domicile avant d’entrer par une fenêtre et l’attaquer. Elle réussit malgré tout à sortir de chez elle, dans la rue, en sang ; son agresseur, quant à lui, s’est enfui. Direction l’hôpital pour la victime puis chez les gendarmes. La quinquagénaire raconte alors bien plus que la violente scène du matin-même.
Cela fait deux ans qu’ils sont séparés après plusieurs années de vie commune. Et ça fait presque autant de temps qu’il la frappe et la menace de mort. Les violences commencent au bout d’un an de relation : avant qu’ils décident d’avoir un enfant ensemble, alors qu’elle est enceinte, et en 2012 lorsqu’elle décide de porter plainte pour de nouveaux faits. Mais en pleine période de crise du couple en 2015, il lui impose un mariage dans l’urgence. C’est ce qu’elle raconte. Pourquoi reste-t-elle ? Son amour pour lui, l’envie que son fils ait un père, et sa dépendance financière. Ayant déjà vécu un divorce, elle veut laisser une chance à son mari.
Des scènes d’horreur et de viols dévoilées
Mais en 2017, alors qu’il la conduit un soir jusque dans un parking à Saint-Paul, s’en est trop. Leur fils alors âgé de 6 ans est à l’arrière de la voiture ; son mari, siège conducteur, tente d’asséner un coup de couteau à sa femme, qui retient la lame avec ses mains. "Ne tue pas maman !", aurait hurlé l'enfant. Puis direction Saint-Pierre dans une zone industrielle où il la fait sortir de la voiture, lui ordonne de se mettre nue, la viole contre le véhicule alors que leur fils pleure, menace de lui "couper la tête et jeter son corps à l’Entre-Deux", avant de la diriger vers la mer, comme pour la pousser. Il lui vient l’idée de lui dire qu’elle aime et de jurer "devant Dieu" qu’elle ne racontera les faits à personne. Elle le quitte par la suite et il lui trouve un logement afin de s’assurer qu’elle ne parle pas.
Elle n’évoquera cette scène aux gendarmes qu’en mars 2019 après l’attaque avec la masse. Son fils la décrit également. Elle n’ose en reparler que ce jeudi devant la cour d’Assises où son ex-compagnon est jugé pour tentative de meurtre. Et pas que cette scène : les viols et violences auraient été réguliers pendant 9 ans. Aucune larme ne tombe avant qu’elle ne mentionne la "souffrance" de son fils. "Il pense qu’il doit me protéger, explique-t-elle en sanglots, mais c’est à moi de le protéger. Il est suivi par les psychologues, il n’arrive pas à suivre à l’école, il se fait du mal et ce qui lui arrive c’est aussi de ma faute. Et malgré tout ça, il aime encore son père". L’enfant demanderait souvent pourquoi "papa a mis maman nue et a voulu qu’elle aille dans la mer".
Le Réseau VIF, association d’aide aux femmes victimes de violences conjugales, a suivi cette mère de famille depuis plusieurs années. "Beaucoup de violences ne font plus réagir et les victimes évoquent trois fois rien, explique une représentante du réseau VIF devant les magistrats et les membres du jury, mais c’est souvent la pointe de l’iceberg. Derrière, il y a des faits bien plus graves. Parfois ce sont les violences sexuelles qui font enfin réagir".
Le verdict sera rendu ce vendredi.