
Bernard Siriex, au centre, la voix du patronat dans le BTP
Alors que les organisations syndicales du BTP sont en grève depuis ce mercredi, reprochant au patronat de ne pas accéder à leur demande de 3% d'augmentation des salaires dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), la Fédération Réunionnaise du BTP (FRBTP) a tenu une conférence ce matin à Saint-Denis.
L'occasion pour Bernard Siriex, le président, d'expliquer pourquoi les chefs d’entreprise ne pourront pas répondre aux attentes des grévistes et de "démentir un certain nombre de contre-vérités".
"Nous avons déjà donné 1,07%, qui correspond à l'écart entre la mutuelle obligatoire et ce que nous avons attribué à l'ensemble des salariés", explique le directeur général d'Holcim. "Nous ne sommes donc pas à un gel à 0% puisque nous sommes à 1,07 + 0%".
"3 entreprises sont mises en liquidation chaque semaine"
Pour le président de la Fédération, le refus de cette revalorisation de 3% n'est en aucun cas lié à la mauvaise volonté du patronnat, mais à la situation dans laquelle se trouve le secteur. "Le marché depuis le début de l’année est catastrophique. Les entreprises de la branche connaissent de très grandes difficultés et on peut en perdre un tiers d'ici la fin de l'année. Les 3% de revalorisation demandés par les salariés, ce n'est pas qu’on ne veut pas, mais c’est qu’on ne peut pas !", soutient-il, rappelant que trois entreprises du BTP sont mises en liquidation chaque semaine.
La problématique du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) est également avancée comme une des raisons entrant en compte dans ce refus. "A la Réunion le taux du CICE est passé de 7,5 à 9 et devait compenser le rabot de charges subi. Malheureusement, ce n'est pas le cas, il reste un écart entraînant un manque de 8,3 millions d'euros".
L'entrepreneur déplore également que le plan logement Outre-mer reste au stade du "point d'interrogation". "D'autre part, le plan de relance promis par le président de Région ne devrait pas être opérationnel avant 2017", précise-t-il.
Et le président de souligner que le patronnat "ne se moque pas de ses salariés" et qu'à la Réunion, en 15 ans, le coût de la vie a augmenté de 26%, tandis que la grille du BTP a, elle, connu une hausse de 42%.
"Nous sommes ouverts aux négociations", martèle enfin Bernard Siriex, sans toutefois laisser penser que la FRBTP infléchira sa position.
L'occasion pour Bernard Siriex, le président, d'expliquer pourquoi les chefs d’entreprise ne pourront pas répondre aux attentes des grévistes et de "démentir un certain nombre de contre-vérités".
"Nous avons déjà donné 1,07%, qui correspond à l'écart entre la mutuelle obligatoire et ce que nous avons attribué à l'ensemble des salariés", explique le directeur général d'Holcim. "Nous ne sommes donc pas à un gel à 0% puisque nous sommes à 1,07 + 0%".
"3 entreprises sont mises en liquidation chaque semaine"
Pour le président de la Fédération, le refus de cette revalorisation de 3% n'est en aucun cas lié à la mauvaise volonté du patronnat, mais à la situation dans laquelle se trouve le secteur. "Le marché depuis le début de l’année est catastrophique. Les entreprises de la branche connaissent de très grandes difficultés et on peut en perdre un tiers d'ici la fin de l'année. Les 3% de revalorisation demandés par les salariés, ce n'est pas qu’on ne veut pas, mais c’est qu’on ne peut pas !", soutient-il, rappelant que trois entreprises du BTP sont mises en liquidation chaque semaine.
La problématique du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) est également avancée comme une des raisons entrant en compte dans ce refus. "A la Réunion le taux du CICE est passé de 7,5 à 9 et devait compenser le rabot de charges subi. Malheureusement, ce n'est pas le cas, il reste un écart entraînant un manque de 8,3 millions d'euros".
L'entrepreneur déplore également que le plan logement Outre-mer reste au stade du "point d'interrogation". "D'autre part, le plan de relance promis par le président de Région ne devrait pas être opérationnel avant 2017", précise-t-il.
Et le président de souligner que le patronnat "ne se moque pas de ses salariés" et qu'à la Réunion, en 15 ans, le coût de la vie a augmenté de 26%, tandis que la grille du BTP a, elle, connu une hausse de 42%.
"Nous sommes ouverts aux négociations", martèle enfin Bernard Siriex, sans toutefois laisser penser que la FRBTP infléchira sa position.