« Je ne suis pas un mafieux ». Au lendemain d’un [article publié sur Zinfos974]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Des-centaines-de-clients-s-agglutinent-sans-masque-dans-un-bar-saint-gillois_a161177.html à partir d’images capturées pendant une soirée organisée dans son bar-restaurant, Yvan Hoarau, patron de l’Ipanéma Café, donne sa version des faits.
« On essaie de tout faire pour assurer le respect des distances de sécurité. On a espacé les tables, on prend la température à l’entrée, on a des distributeurs de gel hydroalcoolique, on impose le port du masque pour les déplacements et pour commander au bar », liste-t-il les efforts mis en place pour limiter les risques. Lors des soirées, les clients peuvent danser autour de leur table, « mais il n’y a pas de piste de danse », précise-t-il. « Je fais tout ce qui est en mon pouvoir ».
Lourdement impacté par la crise sanitaire, et privé d’une partie des aides en raison d’une ouverture récente, le restaurateur voit dans ces soirées à ciel ouvert un moyen de faire survivre sa société. « Les gens ont besoin de divertissement, on essaie de faire les choses proprement », poursuit l’entrepreneur, soulignant qu’un établissement offre des garanties sanitaires que ne permettent pas les fêtes sauvages. Et les bad buzz (comme il en a déjà connu lorsqu’une personne a déclaré avoir fréquenté son établissement en étant un cas-contact covid), portent préjudice à son activité.
Ce dimanche, la gendarmerie est venue lui rendre visite. « Elle nous a rappelé que c’était à nous de faire respecter les gestes sanitaires », explique Yvan Hoarau. Une règle que le patron de bar assure tenter de faire respecter au mieux. « Les gens qui ne veulent pas mettre leur masque, on leur dit de partir. C’est parfois virulent ». Le restaurateur fait d’ailleurs remarquer que son cas est loin d’être isolé, dans la station balnéaire comme ailleurs. « Il y en a que ça gêne qu’on travaille bien », se désole-t-il.
Alors qu’il a ouvert l’établissement il y a quelques mois avec sa femme, l’entrepreneur confie être« peiné par les attaques » qui touchent une « entreprise familiale qui ne peut être comparée à la mafia ». Et de conclure : « Je suis juste quelqu’un qui essaie de travailler dans les meilleures conditions et de faire respecter les règles, et même si c’est parfois compliqué, on joue le jeu ».