« J’ai vu un personnel inquiet de la situation, peiné de voir des jeunes dans des situations graves », annonce Jean-Hugues Ratenon après sa visite de l’hôpital de Bellepierre. « On me parle de 2 décès par jour. Une infirmière me disait que c’était la première fois qu’elle voyait autant de décès en si peu de temps », ajoute le député.
Selon le Professeur Peter Von Theobald qui accompagnait l’élu, le taux d’occupation des lits Covid médicalisés s’élevait à 103% le week-end dernier, un peu moins en réanimation. Il note toutefois une amélioration depuis deux jours. Le représentant du corps médical a notamment salué le soutien politique de Jean-Hugues Ratenon.
Ce dernier compte interpeller le ministre de la Santé et celui des Outre-mer sur la situation de l’hôpital public à La Réunion. S’il n’a constaté aucune carence au niveau du matériel, l’élu a ressenti un « manque de personnel » sans qu’on le lui confesse. Il regrette l’envoi des renforts de la réserve sanitaire, qui sont temporaires, plutôt que la création de postes permanents et titulaires.
Obligation de choisir entre les malades
Lors de sa visite, il a bien constaté que le service était bien occupé. Le député déclare avoir vu un ou deux lits de libres dans le service Covid. Néanmoins, il décrit des conditions qui obligent le système hospitalier à faire des choix entre les patients. « Dès le moment où on donne la priorité aux personnes malades du Covid au lieu des autres pathologies, c’est qu’on fait un choix », appuie-t-il.
Opposé au pass sanitaire
Sa réflexion, Jean-Hugues Ratenon l’étend au pass sanitaire. « Pour moi, rentrer dans l’hôpital public avec des conditions c’est du séparatisme. Il n’y a pas d’autres mots. Et ce n’est pas la responsabilité de l’hôpital, c’est la responsabilité du gouvernement ».
Il va même plus loin en affirmant que le pass sanitaire va à l’encontre des droits. « Le pass est une aberration. C’est une atteinte grave au droit à la santé, au droit à l’éducation, le droit aux loisirs, le droit à tout. C’est une atteinte grave aux citoyens, aux droits inscrits dans la constitution. Les droits de l’Homme sont bafoués à travers ce pass sanitaire. Ça va causer des problèmes », affirme le député.
Il est à préciser que Jean-Hugues Ratenon n’est pas contre la vaccination, mais contre l’obligation vaccinale. Il dénonce ici « une discrimination entre différentes catégories de personnes. C’est une pression du gouvernement pour se faire vacciner ».