Revenir à la rubrique : Société

Le palmier, observé de près par les scientifiques

Le Symposium International PALMS 2010 se tiendra au Corum de Montpellier, du 5 au 7 mai 2010. Il a pour objectif de rassembler l’ensemble des scientifiques de toutes disciplines impliqués dans les recherches sur la biologie des palmiers.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 29 mars 2010 à 16H16

« Princes des végétaux« , dit-on de ces palmiers qui détiennent bien des records du monde végétal avec un groupe distinctif de plus de 2.500 espèces et une immense multiplicité de formes et divers habitats. Un colloque consacré à la biologie de cette plante vieille de 120 millions d’années, Palms 2010, se tiendra au début du mois de mai, à Montpellier.

La plus grosse graine, la plus longue feuille et la plus grande inflorescence de tous les végétaux, sont produit par des palmiers. Les Arecaceae occupent une place à part dans le monde végétal : ils sont répartis en plus de 200 genres dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes de l’Afrique aux Amériques et à l’Asie. Les plus anciens fossiles de palmiers datent de 120 millions d’années.

Vénérés par toutes les civilisations autour de la Méditerranée, ils symbolisent l’arbre de vie, la fécondité et le succès. Les palmiers font partie intégrante de l’écosystème tropical ; ils prospèrent également dans les zones au climat subtropical humide ou méditerranéen, semi-arides et arides de plaines.

De la biologie à l’économie

Les palmiers font aussi partie des plantes les plus utiles dans l’économie agricole des pays des zones tropicales. Les fruits, noix de coco ou dattes sont depuis des millénaires des aliments de base des populations vivant sous les tropiques. Les palmiers ont, de tous temps, accompagné les migrations humaines. Les dattes ont nourri les caravaniers tandis que les noix de coco servaient de lest sur les bateaux marchands et étaient ensuite abandonnées dans les ports, flottant à l’aventure et assurant la dispersion de l’espèce…

Compte tenu de leur richesse en espèces et de l’extrême diversité des habitats occupés par les Arecaceae, l’étude de leur biologie intègre bon nombre de disciplines, allant de la paléobotanique à la systématique, en passant par l’agronomie, l’analyse du génome ou l’ethnobotanique.

Aujourd’hui  les représentants de la famille des palmiers ont colonisé tous les milieux, des déserts arides aux forêts tropicales humides. Les fonctions botaniques et économiques des palmiers sont par ailleurs immenses : bois de construction, rotin, fibre de coco, exploitation alimentaire des fruits (dattes, noix de coco), des fruits médicinaux, de l’huile de palme.

Au Cirad, on utilise le palmier et son architecture originale dans des recherches en modélisation. Une thèse est également menée sur l’insecte Paysandisia archon qui ravage les palmiers méditerranéens. En 2009, le Cirad créait sa filiale PalmElit spécialisée dans la production et la diffusion de variétés améliorées de palmier à huile.

Favoriser la multidisciplinarité

Au delà de la tradition portée par l’Ecole Montpelliéraine de Botanique depuis Richer de Belleval, Magnol et de Candolle, puis par des travaux fondateurs en botanique tropicale portés par le Professeur Francis Hallé et son équipe, nombreux sont les chercheurs montpelliérains qui dirigent leurs efforts sur cette famille de plante.

Aujourd’hui, non seulement le Cirad et l’IRD, mais aussi le CNRS, l’INRA et l’Université participent à des recherches sur la biologie des palmiers. Cet héritage botanique et le rôle séculaire de la région dans les échanges scientifiques autour de la Méditerranée font de Montpellier un lieu privilégié pour l’organisation d’un événement international destiné à rassembler et encourager les échanges entre des chercheurs d’horizons disciplinaires très divers.

Le symposium international Palms 2010 constitue donc le point de départ indispensable pour initier et consolider des réseaux, initier des partenariats bilatéraux ou internationaux et pérenniser des collaborations scientifiques. Ces rencontres rassembleront environ 200 étudiants et chercheurs de toutes les disciplines scientifiques, pour trois jours de conférences et de présentation de posters, dont une journée de plénières et deux journées de sessions.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

«  La disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour l’économie réunionnaise à hauteur de 100 millions d’euros »

L’assemblée plénière de la Région, réunie en petit comité ce jeudi matin, a voté à l’unanimité un prêt d’un montant maximal de 5 millions d’euros à la compagnie Air Austral, qui fait face à d’importantes difficultés de trésorerie. Le conseiller de la majorité Wilfrid Bertile a toutefois regretté l’abandon par la compagnie aérienne de son ambition originelle de participer au désenclavement régional.