La malheureuse expérience de Tchernobyl aura au moins servi à ne plus cacher la vérité aux Français. Quant à l’ampleur des conséquences du nuage radioactif de Fukushima sur la santé, les autorités françaises se veulent très rassurantes. Elles savent qu’elles ne devront pas commettre les erreurs de communication du passé.
D’après l’Autorité de sureté du nucléaire (ASN), le nuage radioactif n’aura « aucune conséquence possible en terme de santé« . Selon elle, les taux de radioactivité qui devraient être détectés n’excéderont pas des doses infimes.
Sans commune mesure avec Tchernobyl
En effet, l’écart entre le Japon et la France est de 15.000 km. Une distance conséquente qui devrait permettre au nuage de perdre considérablement en densité radioactive. Les concentrations attendues pourraient être de l’ordre de 0,001 Becquerels/m3 en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer de l’hémisphère nord.
À titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl en France étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986) et dépassaient les 100.000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ukrainienne. Le nuage a déjà atteint les Antilles françaises lundi dans la journée. Malgré l’alerte donnée dans cette partie du Monde, seuls des traces infimes ont été constatés.
Un discours rassurant corroboré par Météo France qui précise que le nuage radioactif circulerait de manière « immédiate sur la France avant de repartir vers le nord de l’Europe et l’Asie« . Des discours optimistes qui en rappellent d’autres.