Si [Véronique Bertile a été nommée ambassadrice à la Coopération régionale pour la zone Antilles-Guyane]urlblank:http://www.zinfos974.com/Wilfrid-Bertile-echoue-a-devenir-ambassadeur-a-la-Cooperation-Sa-fille-est-nommee-a-sa-place_a87925.html , c’est Luc Hallade qui a été nommé pour la zone océan Indien en conseil des ministres le 15 juillet dernier.
Avant cette nomination, Luc Hallade était en poste au Congo. Pour fêter son départ et à l’occasion du 14 juillet, celui qui était alors ambassadeur de France au Congo avait convié tout le gratin du pays à l’ambassade de France à Kinshasa.
Dans son discours d’adieu, Luc Hallade s’est lâché. Selon RFI, s’il a certes « fait l’éloge de la capacité des Congolais à surmonter les épreuves et la souffrance« , il s’est aussi livré à « une critique de l’élite politique congolaise, et de la tentation de s’accrocher au pouvoir. Une petite phrase, à la fin de son discours, a particulièrement fait grincer des dents du côté du gouvernement« , selon la radio.
Il a évoqué la nécessaire alternance du personnel politique en RDC, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition : « L’élite politique semble continuer à penser que la politique de ce grand pays se joue, se fait et se défait, dans un cercle et un périmètre restreints, comme si au sein du vaste Congo, la République de la Gombe devait décider du sort et du destin du peuple congolais tout entier. Il faut savoir quitter le pouvoir comme il faut savoir quitter ses fonctions, aussi intéressantes et prestigieuses soient-elles », a déclaré Luc Hallade.
Selon RFI, cette petite phrase peut être interprétée comme une allusion à un éventuel troisième mandat du président Joseph Kabila et elle a provoqué un véritable tollé d’indignation au Congo.
Pour le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mendé par exemple, cela relève d’une inadmissible ingérence : « Ce qu’il a dit relève pour nous d’un certain dysfonctionnement de la diplomatie européenne dans notre pays. Nous sommes à plus de cinquante ans de l’Indépendance et il est temps que nos partenaires européens comprennent que l’histoire de l’Afrique doit être écrite par les Africains et non plus par les Européens. Je pense que cette époque est très révolue. C’est de la nostalgie et il faut savoir en guérir ».
Apparemment, cet ambassadeur n’a pas sa langue dans sa poche. Les journalistes vont avoir de quoi écrire, dans les mois qui viennent… A moins qu’il ne se soit fait taper sur les doigts par le Quai d’Orsay et ne se tienne désormais à carreau !