L’homme a la poignée de main virile et le sourire avenant. Une poigne de fer dans un gant de velours.
Le colonel Jean-Pierre Michel recevait la presse ce matin, pour une première prise de contact. De façon décontractée, il a expliqué qu’il faisait de la lutte "contre la délinquance et contre le sentiment d’insécurité" la priorité de son action à la Réunion. "En début de soirée", a-t-il expliqué, "il est important que les citoyens voient les patrouilles de gendarmerie circuler", de façon à les rassurer et à les coinvaincre qu’on veille sur leur tranquilité. "Passée une certaine heure, plus question de patrouiller dans les endroits calmes. Il faut que les gendarmes soient présents dans les endroits difficiles, là où il est susceptible de se passer quelque chose".
Autre priorité : la lutte contre la délinquence routière. "Chaque mort en moins sur les routes est une vie gagnée". Très clairement, le colonel Michel arrive avec la volonté de continuer à faire diminuer le nombre d’accidents sur nos routes.
Le colonel Michel a également affirmé sa volonté de rencontrer tous les élus, mais surtout de "faire la tournée des popotes", en allant rendre visite à chaque brigade de gendarmerie de l’ile. Histoire de découvrir les spécificités de notre ile…
Il aura fort à faire puisque la gendarmerie est composée à la Réunion d’une unité d’environ 750 militaires d’active organisés en trois compagnies de gendarmerie départementale (Saint-Benoit, Saint-Paul et Saint-Pierre), un escadron départemental de sécurité routière (EDSR), un groupe de pelotons d’intervention (GPI), une section de recherches basé à Saint-Denis (SR), une section aérienne de gendarmerie armant deux hélicoptères (SAG), un peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), une brigade nautique côtière (BNC) basé au Port, une brigade de gendarmerie de transports aériens (BGTA) à Gillot, une brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ), une brigade de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ), un centre opérationnel de renseignements de gendarmerie (CORG), avec le renfort permanent de 96 gendarmes mobiles venus de métropole, de 174 réservistes de la Gendarmerie nationale, soit 7 communautés de brigades (COB Saint-Benoit, COB Sainte-Marie, COB Saint-Leu, COB Etang Salé, COB Saint-Louis, COB Le Tampon, COB Saint-Joseph) ainsi que 16 brigades territoriales, 3 brigades de recherches et 3 pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG de Saint-Paul, de Saint-Benoit et de Saint-Pierre) et 4 brigades motorisées ( BMO de Saint-Denis, de Saint-Benoit, de Saint-Paul et de Saint-Louis).