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Le nouveau féodalisme français dans la tourmente de la mondialisation

Un petit article de Pierrot sur les « petites primautés des élus de la Possession » et un post qu’il a suscité sur le rôle et les devoirs des élus républicains, m’ont amené à réfléchir sur notre société actuelle dont, professeur d’histoire, je trouve qu’elle prend de plus en plus une tournure féodale que j’avais étudiée avec […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 24 décembre 2008 à 09H28

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Un petit article de Pierrot sur les « petites primautés des élus de la Possession » et un post qu’il a suscité sur le rôle et les devoirs des élus républicains, m’ont amené à réfléchir sur notre société actuelle dont, professeur d’histoire, je trouve qu’elle prend de plus en plus une tournure féodale que j’avais étudiée avec le grand spécialiste français du Moyen Age, Georges DUBY, à la faculté d’Aix en Provence.

Une lectrice de zinfos974 s’interrogeait judicieusement en matière de civisme et de respect des règles déontologiques qui devraient être le propre de tout élu républicain, de quelque parti que ce soit. En réponse je l’ai invité à aller lire sur le « Canard Enchaîné » n° 4599 du 17 /12/08 p. 3, un article qui aborde en plein ses intéressantes préoccupations sous le titre un peu orienté certes (chacun connaît les tendances du Canard) « L’UMP festoie avec l’argent de la formation des élus » mais qui dans son contenu ramène plus honnêtement les choses à TOUS les partis politiques nationaux, prouvant si besoin était que les élus réunionnais ne sont jamais qu’à l’image de leurs collègues métropolitains de tous les bords.

Cet article du « Canard » et les frasques des élus soulevées par Pierrot, m’ont conforté dans ma pensée que la République Française est redevenue une société féodale dans laquelle au titre seigneurial a succédé le mandat électif qui fait de l’élu un « nouveau seigneur des temps modernes » usant de l’argent public, et non plus des revenus de  son fief et de ses serfs. Dans cette belle société, les niveaux de seigneurisation correspondent à l’importance du « fief », pardon, du territoire dont il assume la responsabilité publique : commune, arrondissement de CG, région, circonscription de députation ou de sénatoriale au sein duquel il a choisi et mis en place sa famille et ses « féaux » (ou dalons à la Réunion). Entre ces « seigneurs » entourés de leurs féaux respectifs se tissent des liens de vassalités, d’allégeances, de soutiens qui les soudent bien plus forts que leurs divergences politiciennes qui ne sont de fait que des étiquettes amovibles et souvent interchangeables (voire les centristes, les progressistes et les socialistes sarkozistes), celles-ci n’étant que le moyen pour chacun de mobiliser ses troupes et d’emporter le fief qu’il brigue. Une fois ce mandat gagné, domine alors entre TOUS LES ELUS de quelques bords qu’ils s’estampillent, la SOLIDARITE d’appartenance de caste que leur procure leur nouveau pouvoir qu’ils vont habilement partager avec leurs fidèles respectifs mais aussi avec leurs adversaires d’un temps face à tous ces mécréants de citoyens qui osent croire que EUX, nouveaux seigneurs modernes, seraient à leur service !

Oui les fondements de notre République Française sont bien en voie de disparition dans les communes, départements et régions et avec la monarchisation s’amplifiant de la Présidence des Giscard, Mitterrand et Chirac au point de devenir bientôt une consécration impériale avec notre futur Nicolas 1er, Empereur des Français, la boucle sera bouclée ! Je crains bien que cette régression historique de la société française, ex pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, ne donne malheureusement pas lieu, dans ce monde des milliards de $ et € volatilisés des traders, des banques gangsters, des Maddof triomphants, à une nouvelle révolution car où en sont les porteurs aujourd’hui: les éléphantes socialistes du PS? Mme Buffet du PCF? Notre facteur LCR? Arlette des Travailleurs? Nos Verts? Paul Vergès, ti Pierre et Françoise?

Oui un autre monde est possible et nécessaire pour le devenir de notre Terre et de ses habitants, mais qui en sont les prophètes et qui en seront les bâtisseurs qui laisseront à nos descendants un monde où ils pourront vivre et connaître le bonheur durablement ?                            

Antoine FRANCO

 

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