Les questions religieuses trouvent de plus en plus leur place au sein des entreprises…Selon un sondage mené par l’Institut Randstad et l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre), publié par [Le Parisien]urlblank:http://www.leparisien.fr/societe/religion-deux-fois-plus-de-revendications-au-travail-21-04-2015-4711453.php , le nombre de conflits sur la laïcité a doublé en un an dans le monde professionnel.
Ainsi, 23% des managers déclarent rencontrer régulièrement la question du fait religieux. Un chiffre qui n’était que de 12% en 2014. Parmi toutes les revendications, c’est le port de signes religieux (croix, foulard, kippa, turban,…) qui est l’augmentation la plus marquée, mais aussi le refus de travailler avec une femme ou de faire certaines tâches.
Des situations qui provoquent des casse-têtes aux managers, qui peuvent être accusés par les salariés de racisme ou de discrimination, et voir leur légitimité être remise en cause.
Interrogé par Le Parisien, le président de l’Offre, Lionel Honoré, a indiqué que cette augmentation s’explique par « une sensibilité accrue depuis les attentats de janvier ». « Après les attentats, les pratiquants ont ressenti un discours de remise en cause de la religion dans la société, explique-t-il. Plus qu’avant, ils se disent moqués et leur réaction est de se défendre en affirmant davantage ce qu’ils sont dans l’entreprise ».
Pour rappel, dans le service public, le principe de laïcité s’applique aux représentants de l’État ainsi qu’aux employés de structures privées ou d’associations qui agissent pour son compte. Le port, dans le cadre de leurs fonctions, des signes ostentatoires d’appartenance religieuse ne leur est pas autorisé, au contraire du secteur privé où l’employeur ne peut pas interdire à un salarié d’exprimer ses convictions, sauf si cette pratique religieuse est incompatible avec le travail exercé.