Ils n’étaient pas bien nombreux ce matin autour de la table ronde organisée par le [« Collectif pour la mémoire de la prison Juliette Dodu]urlblank:http://www.zinfos974.com/Une-petition-pour-un-musee-a-la-memoire-de-la-prison-Juliette-Dodu_a78246.html « . Aucun représentant du Conseil Général ni de la DAC OI ne s’est déplacé pour faire le point sur le projet de musée-forum à l’ancienne prison Juliette Dodu. Un projet imaginé par un collectif « de citoyens lambda » visant à transformer une partie du bâtiment en lieu de mémoire et en site touristique, « favorisant dans le même temps la création d’emplois« .
La DAC OI (Direction des Affaires Culturelles Océan Indien), qui a réalisé l’année dernière un diagnostic archéologique du site et prévoit des fouilles préventives, a tout de même fait part de son soutien par téléphone. « Nous serions ravis de participer à la mise en forme du projet« , affirme l’architecte Raphaël Gastebois.
Stéphane Hoarau, directeur du développement culturel de la ville de Saint-Denis, a tenu à être présent pour réaffirmer « l’engagement de la mairie » dans les travaux de préservation du patrimoine. Aucune objection non plus du côté de la Région, ni même de la SHLMR qui accepte de se porter bailleur mais attend « que le collectif trouve un porteur au projet« .
« Casser l’image négative que l’on se fait de la prison »
Pour le moment, aucun financeur n’est connu car le coût du projet n’a pas encore été évalué. « Il faudrait d’abord faire appel aux compétences de la Région ou de la DAC OI pour réaliser une expertise du bâti, et pas seulement du sous-sol« , propose l’historien Laurent Hoarau.
Le collectif se rassemblera ce samedi 6 décembre au square Labourdonnais à Saint-Denis pour présenter au grand public l’histoire de la prison. Un moyen selon Marie-Lyne Champigneul de « casser l’image négative que l’on se fait du lieu, celui d’une prison sale« . « Il y a une réelle méconnaissance du passé de la prison Juliette Dodu. Certains ne savent pas qu’on y entreposait autrefois les produits importés, ni que le gouverneur Mahé Labourdonnais y a vécu » ajoute-t-elle.
Pour elle, il s’agit d’abord d’un « devoir de transmission aux générations futures » mais aussi d’un hommage à l’historien Sudel Fuma disparu en juillet dernier, également engagé dans le projet: » Nous allions régulièrement en voyage culturel. Il m’a appris l’importance de préserver notre passé et de se l’approprier« .