Si à la Réunion le mouvement est en stand-by en attendant la manifestation de demain (les vacances scolaires n’y étant pas innocente), la colère monte et le bras de fer s’intensifie en métropole concernant la réforme des retraites. Depuis mardi, les lycéens sont entrés dans la danse et font beaucoup de bruits. Lycées bloqués (306 ce vendredi), manifestations, heurts avec la police, la situation s’envenime clairement.
Mais là où la lutte s’est réellement déplacée et où elle fait rage, c’est au niveau des dépôts pétroliers. Les contestataires bloquent des dépôts et depuis hier soir l’Elysée a décidé d’employer la manière forte et de déloger les manifestants. Un jeu du chat et de la souris s’est engagé, pour chaque dépôt d’hydrocarbure débloqué, un autre est immédiatement bloqué dans la foulée. Dans cette guerre des nerfs, les grévistes ont marqué un point en bloquant l’oléoduc approvisionnant en carburants les aéroports d’Orly et de Roissy.
Des blocages qui viennent s’ajouter à celui des terminaux pétroliers dans les ports et aux mouvements de grève dans les raffineries. Comme de coutume, les automobilistes ont évidemment le réflexe d’aller faire le plein de carburants, appauvrissant d’autant plus vite la réserve d’hydrocarbure. La métropole est à moyen terme menacée de paralysie des transports… tout le pays serait alors à la retraite anticipée.