Salim Moussajee était à nouveau devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce jeudi mais pour une affaire autre que celle qui le préoccupe depuis plusieurs années contre la Sogecore. Membre actif du collectif Les Révoltés 974, il était venu en aide l’année dernière à une dame, Denise Fontaine, qui souhaitait dénoncer une injustice, selon elle, liée à la vente d’un terrain familial à un groupe de sociétés immobilières. Une vidéo de lui-même et de Denise Fontaine avait été publiée sur sa page Facebook.
C’est cette vidéo qui aurait été diffamatoire, selon les sociétés visées, qui avaient donc porté plainte. Ce jeudi, le tribunal a conclu que la citation juridique était nulle, des irrégularités entraînant finalement l’annulation de la procédure et donc du procès.
« Je ne me suis pas laissée faire parce qu’ils voulaient acheter pour trois fois rien les biens de mes parents, ils m’ont assignée devant le tribunal en 2006, raconte-t-elle, avec toutes les entourloupes dont je me suis aperçue, j’ai eu du mal à me défendre. Ils nous ont attaqués à cause de cette vidéo pour incitation à la haine raciale, alors que ‘gros zozos’ n’a rien de raciste, ça fait partie de notre langage ». Elle affirme que les sociétés immobilières avaient acheté les parts de ses frères et sœurs pour 110 euros le m2 alors que selon Denise Fontaine, la valeur du secteur où se trouve le foncier familial varie plutôt entre 450 et 600 euros le m2.
Les Révoltés 974 se sont quant à eux rassemblés devant le tribunal en soutien aux prévenus. « On est tous victime de quelque chose donc on essaye de se soutenir et s’entraider », affirme Xavier Fontaine, porte-parole.