Au premier trimestre 2016, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’inscrit en net repli (-4,4 points). À 97,6 points, il repasse ainsi en dessous de sa moyenne de longue période mais reste proche de son niveau moyen de 2014, année de bonne tenue conjoncturelle (croissance de 3,1% selon l’estimation élaborée dans le cadre du partenariat CEROM).
La baisse de l’ICA, pour un second trimestre consécutif, valide l’idée que le point haut du cycle est vraisemblablement atteint et que l’économie peine, sur ces niveaux déjà élevés, à trouver un nouvel élan. Néanmoins le basculement dans une véritable phase de dégradation n’est pas enclenché et la crainte d’un retournement reste à confirmer.
En effet, l’enquête réalisée auprès des dirigeants d’entreprise est probablement influencée par le mouvement de grève du BTP qui a paralysé l’île, début avril, et affecté certainement le moral des chefs d’entreprises. C’est d’ailleurs essentiellement la composante future de l’indice qui pousse l’ICA à la baisse (près de 60%) en raison d’une détérioration, sans doute exagérée, des perspectives d’activité.
L’opinion positive portée sur les carnets de commandes et le maintien des prévisions d’investissement sont, en revanche, plutôt rassurants. La composante passée diminue également, mais marginalement, en raison d’une détérioration de la trésorerie et surtout des prix.
Elle s’établit un point en-dessous de son niveau de long terme.

La composante «activité» de l’enquête n’a pas confirmé les anticipations favorables émises par les chefs d’entreprise le trimestre passé. Ces signes de tassement touchent également l’emploi. En effet, le solde d’opinion relatif aux effectifs diminue mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période. Les entrepreneurs interrogés sont plus nombreux à constater une baisse de leurs prix de vente.
Pour beaucoup, ce contexte de pression sur les prix constitue une problématique qui pèse sur leur moral et leurs perspectives d’activité. L’opinion des chefs d’entreprise sur leurs délais de règlement client, leurs charges et leur trésorerie restent toutefois favorables.
Pour beaucoup, ce contexte de pression sur les prix constitue une problématique qui pèse sur leur moral et leurs perspectives d’activité. L’opinion des chefs d’entreprise sur leurs délais de règlement client, leurs charges et leur trésorerie restent toutefois favorables.