La Région n’en peut mais d’accumuler les mensonges pour construire sa NRL. Nous ne ferons que rappeler le premier d’entre eux, qui est énorme : le prix de livraison de la route en mer sera celui du prix de départ (1, 66 md d’€).
Au fil des mois, l’on se rend compte que tout n’est pas aussi simple que l’a prétendu la Région. Un premier préfet crédule avait accordé à la légère une déclaration d’intérêt public à ce projet.
Sur la foi des promesses des entreprises à disposer localement de tout le matériel rocheux nécessaire tant à la réalisation des digues qu’à leur consolidation avec des roches massives.
La Région avait bien tenu à préciser avec le SDC de 2010 que tous les besoins seraient couverts par les seuls matériaux de La Réunion. Or, l’on voit que des enquêtes publiques ont lieu pour l’ouverture de nouvelles carrières (Bellevue, Dioré, Lataniers, du Trou).
On voit même la nécessité de faire appel à l’utilisation d’andains donnant lieu à des extractions sauvages au détriment de la solidité de nos sols. On vient d’apprendre qu’Egis s’est trompé au sujet des profondeurs marines pour l’élaboration d’un bd nord à Saint-Denis.
On nous a martelé que la NRL n’était plus un projet mais un chantier. Mais, si c’était vraiment le cas, pourquoi faire encore des forages en mer ? Pourquoi ne pas avoir démonté puis rangé la plate-forme de forage du côté des pylônes de la RL ?
Manifestement, le mensonge le plus massif a consisté à affirmer sans ambages qu’il y avait suffisamment de matériaux ici pour ne pas en importer.
Et voilà que la Région avoue, mais sans aucun scrupule et sans aucune honte, qu’elle s’apprête à importer des roches de Madagascar. Contre l’avis du CNPN et de la simple morale.
Pour les besoins de l’idole de ses amis Bouygues et Vinci, Mammon, la Région est prête à sacrifier les sols et sans doute la santé de nos amis malgaches.
Nos entreprises locales, GTOI et SBTPC, savaient parfaitement que le projet NRL était le plus mauvais des trois.
Il n’est pas douteux qu’elles savaient pertinemment que les besoins en roches ne pourraient pas être satisfaits par les seules disponibilités locales.
C’est donc en toute connaissance de cause qu’elle se sont engagées à fournir à partir des seules carrières existantes dans le SDC de 2010 les roches nécessaires (dont les roches massives) à la réalisation de la totalité du chantier.
C’est donc un mensonge massif qui a induit en erreur les préfets, lesquels ont accordé une D.U.P. puis les dérogations concernant les espèces protégées pour la réalisation de la NRL.
La Région n’a pas attendu les nombreux recours pour commencer et poursuivre les travaux d’approche. Maintenant, elle veut absolument passer en force en reniant sa promesse de ne pas importer de matériaux et en s’asseyant sur les dangers d’apporter ici plantes et bestioles nuisibles.
Il y a eu tromperie sur la marchandise. Il faut donc stopper les travaux d’approche qui ont déjà coûté beaucoup d’argent mais qui auront une autre utilisation. Quant à l’argument de dédommager les entreprises signataires du contrat, il tombe à l’eau.
On ne va pas dédommager des entreprises qui nous ont délibérément menti et abusé la Région et l’État. Il est toujours temps de dire OUI à une alternative terrestre !
Armand GUNET
« Réagissons ! »
