L’usine de préfabriqués en béton du Port est à l’arrêt depuis lundi matin. Le groupe Vinci est contraint de respecter l’arrêté municipal de suspension de l’activité édicté vendredi dernier.
Dominique Fournel, vice-président de Région en charge du chantier de la nouvelle route du littoral, s’en est étonné hier. Cet arrêté a donc été pris par le maire du Port Olivier Hoarau, « sans que nous en soyons prévenus », interpelle l’élu régional. Ce n’est pourtant pas faute pour la mairie du Port d’avoir agité le chiffon rouge depuis quelques mois. Olivier Hoarau ayant manifesté son agacement par rapport à ses installations « sans autorisation » sur le territoire de sa commune dès le début d’année, déjà lors de ses voeux à la presse.
La ville du Port a modifié son plan local d’urbanisme le 5 août dernier. Vinci avait obtenu le classement ICPE* via l’instruction des services de la préfecture ce 12 septembre. Tout a été respecté pour l’installation de l’usine, estime de son côté le maître d’œuvre.
Les ouvriers assistent au conflit les bras croisés
Selon la Région, Vinci a déposé très récemment une demande de permis de construire. Mais c’est bien là le nœud du problème selon le maire du Port. L’installation ne détient pas, pour l’heure, le sésame de la municipalité. Les délais administratifs habituels pourraient prendre tout de même six mois et donc mettre à l’arrêt la progression de la NRL.
« Je ne ferai pas le lien avec les élections régionales », préfère croire Dominique Fournel qui commente la prise de position d’Olivier Hoarau.
Ce site est vital pour alimenter le chantier de la NRL en voussoires et pour les éléments de coffrage des piles du viaduc.
Vinci compte porter ce conflit devant le tribunal administratif via un référé. Une centaine d’ouvriers sont au chômage technique.
* Installations Classées pour la Protection de l’Environnement