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Le lait voué à être jeté peut-il être consommé ?

La question traverse tous les esprits depuis quelques jours. Le lait jeté par les agriculteurs ne pourrait-il pas être redistribué sous une forme ou une autre ? La réponse des éleveurs est on ne peut plus limpide de désolation. La réglementation qui découle des normes européennes impose une traçabilité sans faille des lots mis sur […]

Ecrit par LG – le jeudi 06 juin 2013 à 06H36

La question traverse tous les esprits depuis quelques jours. Le lait jeté par les agriculteurs ne pourrait-il pas être redistribué sous une forme ou une autre ? La réponse des éleveurs est on ne peut plus limpide de désolation. La réglementation qui découle des normes européennes impose une traçabilité sans faille des lots mis sur le marché.

Manque de chance, le seul laboratoire dans l’île habilité à procéder à des analyses du lait réceptionné se trouve dans l’enceinte de la Cilam, dont l’accès est pour le moment interdit aux éleveurs. Cette accès constitue en effet la pièce maîtresse des grévistes dans le bras de fer avec leur direction.

Malgré cette réglementation qui s’impose d’ailleurs à tous les secteurs de l’alimentaire, les Réunionnnais évoquent non sans une pointe de nostalgie ce breuvage de l’époque où aucune de ces précautions n’étaient dans l’air du temps. Du producteur à la case, le lait était consommé tel quel, non pasteurisé ou stérilisé.

Un risque sanitaire bien présent

Là encore, les données ont changé. La judiciarisation de la société est passée par là. « Imaginez que l’on dise comme précaution aux gens de faire bouillir le lait avant consommation. Qu’est-ce qui nous garantit qu’ils vont le faire ? (Et à bonne température). Le risque est là », tempère Jérôme Gonthier, président de la Fédération régionale des coopératives agricoles.

« Avec le laboratoire, on sait immédiatement si notre produit ne contient pas de bactéries et si elle peut poursuivre sa commercialisation ». Si l’époque des grands-parents répondait à une certaine insouciance ou promiscuité, les éventuels cas d’incidents sanitaires n’étaient pas forcément ébruités et le lien avec tel aliment pas établi.

Tant bien même que cet écueil de la responsabilité du risque sanitaire venait à être levé, toute distribution improvisée de lait demanderait une énergie et un temps que les éleveurs n’ont pas, ou peu, ces derniers jours. L’activité d’une ferme, c’est en effet un investissement de tous les instants, à commencer par la traite des vaches à 6h du matin…

 

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