Ulrich Toubib (nom d’emprunt) n’est sans doute pas un mauvais bougre ; c’est en tout cas l’impression qu’il laisse à tous. Ce grand mec baraqué de 37 ans, médicalement suivi pour facultés mentales (un peu) légères, était dans le box des accusés parce que ses chiens ont agressé une dame âgée au Port, le 28 décembre 2017. Dans la rue. Il était sorti sans vérifier que le portail était soigneusement verrouillé. Car il semble "oublier" beaucoup.
C’est lui qui porte les 1ers secours !
Il semble que son traitement médicamenteux, lourd si on a bien compris, lui fasse souvent perdre la notion des choses et du temps. Ainsi, en arrivant à l’audience, ce mardi, il demande un report de son affaire pour préparer sa défense. Ce qui lui a été refusé car il a eu sa convocation dès le mois de juin.
"Je sais… Mais je prends tout le temps des médicaments. Je n’ai pas eu le temps…"
Ça n’a fait rire personne et c’est tant mieux ; car malgré son apparence physique impressionnante, Ulrich n’est pas du tout le style brute épaisse élevant des pitbulls ravageurs pour le plaisir. Lui, il aime plutôt les chiens sympa. Il en a eu beaucoup. Pour le coup, en 2017, il avait en tout et pour tout un labrador et un petit royal Bourbon des plus geignards mais pas agressif.
Et c’est là qu’on ne comprend plus très bien : c’est le labrador qui sort en premier et s’en prend à la passante. Comprends pas car le labrador est plutôt de la race des sauveteurs. C’est pourtant lui qui attaque et mord la vieille dame aux jambes et aux pieds.
Ulrich n’est pas loin, discutant le bout de gras avec un voisin copain. Entendant les cris de la victime, il se précipite, met ses clebs en fuite et, constatant que la brave dame a de profondes blessures aux membres inférieurs, il la prend dans ses bras, la soulève aisément (il est costaud comme un Mamelouk) et la conduit chez un voisin où les premiers soins lui sont prodigués.
Ça in ti bâtard l’espèce, ça !
Les blessures, si elles peuvent paraître moyennement graves au premier abord, suscitent une vive inquiétude car cette dame, âgée, souffre du diabète. Et l’on sait les très graves séquelles que peuvent entrainer des plaies ouvertes sur les membres inférieurs d’une personne malade du diabète. Ça peut hélas aller très loin. Tout semble bien se passer pour l’instant. Pourvu que ça dure…
N’empêche que l’ami Ulrich devait répondre des actes de ses chiens, étant civilement responsable. Il se dit contrit, désolé, ravagé et il le dit avec les accents de la sincérité mais dura lex…
Le procureur Tufféry n’a pas tiré sur l’ambulance, admettant que l’état mental de l’accusé ne lui permettait certes pas d’être toujours en adéquation avec la réalité. Reconnaissant aussi que Ulrich a porté la victime à l’intérieur. M. Tufféry a parlé "d’un roquet et d’un labrador"… Non ! Monsieur, ça in bâtard l’espèce, ça ! Pas in roquet comm’ les zot.
Au lieu des 15 jours avec sursis réclamés par l’accusation, les juges ont infligé à Ulrich Toubib 50 jours-amendes à 10 euros pièce.
"Vous touchez l’AAH, monsieur, a remarqué le président Molié. Le temps que la Sécu s’intéresse à votre cas, vous aurez tout le temps de réunir cette somme".
Il fallait bien un trait d’humour dans tout ça. Pas manqué : M. Molié était là…
C’est lui qui porte les 1ers secours !
Il semble que son traitement médicamenteux, lourd si on a bien compris, lui fasse souvent perdre la notion des choses et du temps. Ainsi, en arrivant à l’audience, ce mardi, il demande un report de son affaire pour préparer sa défense. Ce qui lui a été refusé car il a eu sa convocation dès le mois de juin.
"Je sais… Mais je prends tout le temps des médicaments. Je n’ai pas eu le temps…"
Ça n’a fait rire personne et c’est tant mieux ; car malgré son apparence physique impressionnante, Ulrich n’est pas du tout le style brute épaisse élevant des pitbulls ravageurs pour le plaisir. Lui, il aime plutôt les chiens sympa. Il en a eu beaucoup. Pour le coup, en 2017, il avait en tout et pour tout un labrador et un petit royal Bourbon des plus geignards mais pas agressif.
Et c’est là qu’on ne comprend plus très bien : c’est le labrador qui sort en premier et s’en prend à la passante. Comprends pas car le labrador est plutôt de la race des sauveteurs. C’est pourtant lui qui attaque et mord la vieille dame aux jambes et aux pieds.
Ulrich n’est pas loin, discutant le bout de gras avec un voisin copain. Entendant les cris de la victime, il se précipite, met ses clebs en fuite et, constatant que la brave dame a de profondes blessures aux membres inférieurs, il la prend dans ses bras, la soulève aisément (il est costaud comme un Mamelouk) et la conduit chez un voisin où les premiers soins lui sont prodigués.
Ça in ti bâtard l’espèce, ça !
Les blessures, si elles peuvent paraître moyennement graves au premier abord, suscitent une vive inquiétude car cette dame, âgée, souffre du diabète. Et l’on sait les très graves séquelles que peuvent entrainer des plaies ouvertes sur les membres inférieurs d’une personne malade du diabète. Ça peut hélas aller très loin. Tout semble bien se passer pour l’instant. Pourvu que ça dure…
N’empêche que l’ami Ulrich devait répondre des actes de ses chiens, étant civilement responsable. Il se dit contrit, désolé, ravagé et il le dit avec les accents de la sincérité mais dura lex…
Le procureur Tufféry n’a pas tiré sur l’ambulance, admettant que l’état mental de l’accusé ne lui permettait certes pas d’être toujours en adéquation avec la réalité. Reconnaissant aussi que Ulrich a porté la victime à l’intérieur. M. Tufféry a parlé "d’un roquet et d’un labrador"… Non ! Monsieur, ça in bâtard l’espèce, ça ! Pas in roquet comm’ les zot.
Au lieu des 15 jours avec sursis réclamés par l’accusation, les juges ont infligé à Ulrich Toubib 50 jours-amendes à 10 euros pièce.
"Vous touchez l’AAH, monsieur, a remarqué le président Molié. Le temps que la Sécu s’intéresse à votre cas, vous aurez tout le temps de réunir cette somme".
Il fallait bien un trait d’humour dans tout ça. Pas manqué : M. Molié était là…