Il y a un an jour pour jour, le [logo d’une casserole au couvercle en toit s’invitait sur les cartes des restaurateurs]urlblank:http://www.zinfos974.com/Le-label-fait-maison-fait-son-apparition-sur-les-cartes-des-restaurateurs_a73888.html .
Entré en vigueur le 15 juillet 2014, le label « fait maison » permet au consommateur de savoir si les plats proposés sont transformés sur place ou simplement décongelés.
Si le décret ne fait pas l’unanimité auprès des restaurateurs de métropole, il est « dans l’ensemble bien appliqué à la Réunion » selon Philippe Doki-Thonon, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) à la Réunion. « En plus d’être une plus-value pour les établissements, le logo est attractif pour la clientèle » selon lui. « Un symbole qui certifie que des frites sont artisanales et non sorties tout droit d’une industrie, est très apprécié par le consommateur », cite-t-il.
Le président du syndicat admet néanmoins que le décret a été « difficile à mettre en application », notamment à cause du nouveau référentiel « maître restaurateur« . L’UMIH, elle, s’est battue pour le titre « artisan-cuisinier« , et attend désormais son entrée en vigueur. Autant de décrets qui « se chevauchent et peuvent créer la confusion dans l’esprit du consommateur« …
La Réunion « moins touchée par l’industrialisation alimentaire«
Mais Philippe Doki-Thonon d’assurer que les restaurateurs locaux apposent le logo « dès qu’ils le peuvent« . A la Réunion, le label « Fait maison » est d’après lui moins boudé parce que l’île est « épargnée par l’industrialisation alimentaire ».
« En métropole, certains professionnels achètent par exemple leur bœuf bourguignon tout prêt auprès de grossistes alimentaires et le servent à table, illustre le président de l’UMIH, tandis qu’ici, on achète beaucoup de produits bruts« . Un gage de qualité, « mais surtout du savoir-faire » de la gastronomie locale.
« Il faut rester vigilant cependant et préserver ce savoir-faire, avertit Philippe Doki-Thonon. A la Réunion, on a de toute façon tout intérêt à proposer des plats de qualité, ajoute-t-il. Si un consommateur n’est pas satisfait, il ne reviendra pas« . De quoi mettre du plomb dans l’aile de l’économie locale…
Une version simplifiée du décret est parue le 7 mai dernier pour davantage de clarté sur les produits pouvant, ou non, être estampillés « fait maison« .