Après les lagons de la Nouvelle-Calédonie, la Réunion a été le 2ème espace de l’Outre-mer français à être inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco. Notre île a malheureusement, dès l’année dernière, dû lutter contre des incendies qui ont détruit des centaines d’hectares de sa richesse naturelle.
La question légitime du maintien du label au patrimoine Unesco s’est alors posée. Ce jeudi matin, alors qu’il s’apprêtait à rencontrer deux membres de l’Unesco, Didier Robert a pu confirmer que le label n’était pas en jeu. Elément confirmé par le président du Parc national, Daniel Gonthier.
Ces deux représentants de l’Unesco se sont en réalité déplacés à l’occasion des premiers entretiens organisés autour du patrimoine de l’océan Indien. Mais les enjeux sont trop importants pour que leur présence ne puissent bénéficier à la gestion de la crise qui concerne le Maïdo et ses alentours. « En tant que correspondants directs, nous avons pu en profiter pour leur apporter toutes les informations nécessaires concernant les moyens, la surface touchée, les espèces menacées…« , explique Daniel Gonthier qui a prévu une réunion de travail en fin de journée. « Nous allons intégrer ces éléments à la charte que nous préparons« , ajoute-t-il.
Un séminaire en février 2012?
Pour le président du Parc national, « ils sont conscients que c’est un accident et que nous allons mener tous les efforts nécessaires pour démarrer aussi rapidement que possible la restauration du territoire touché », indique-t-il. Les acteurs du terrain et experts envisagent déjà de mettre en place des « banques de graine » (stocks) avec d’autres pays (Inde et Afrique notamment) afin de sauver certaines espèces. Mais avant cela, dès que la période de refroidissement des terres sera achevée, une programmation d’expertise à base d’un système GPS sera lancée en vue de faire un état des lieux précis des pertes.
Par ailleurs, le président de la Région Réunion, Didier Robert, propose d’accueillir au mois de février 2012 un séminaire afin d’aborder des questions aussi diverses et variées que la restauration des forêts, la proximité entre les populations et un espace remarquable ou encore la réflexion à donner au SAR (Schéma d’Aménagement Régional). Il faut dire que la collectivité régionale a une pression supplémentaire… Elle qui a fait le choix de faire de 2012 l’année de l’Ecologie avec la mise en place de nombreuses actions, on l’attend maintenant davantage au tournant.