Un homme de 24 ans a été condamné ce vendredi à 18 mois de prison dont 12 mois avec sursis mise à l’épreuve par le tribunal correctionnel de Champ-Fleuri. Avant cette affaire, il avait déjà une mention à son casier judiciaire.
Le jeune homme avait été interpellé le 6 juin en flagrant délit à commune Prima par les policiers de la brigade anti-criminalité. Circulant en voiture, l’homme était visiblement en train de guetter des consommateurs potentiels à aborder dans les rues de Saint-Denis.
Une perquisition menée à son domicile avait permis de trouver 15 doses préparées avec de la poudre, ainsi que 50 grammes de produit et de l'alcool à brûler servant à confectionner le tabac chimique.
Dans sa voiture, 6 doses avaient été trouvées, plus deux sur lui. En tout, 23 doses avaient été saisies pour un total de 30 grammes préparées.
Placé en détention provisoire le lendemain de son interpellation, sa convocation en comparution immédiate ce vendredi 14 juin avait été retardée pour permettre à la justice d’avoir les résultats d’analyse. Ce vendredi après-midi à Champ-Fleuri, le tribunal a confirmé que l'expertise avait bien décelé de la chimique dans l’arsenal de produits fait-maison.
"Bien sûr que c'est grave !"
Lors des auditions au poste de police, un acheteur avait confirmé qu'il s’approvisionnait avec lui.
De son côté, le présumé dealer avoue être un gros consommateur de chimique, jusqu'à plusieurs fois par jour et annonce être rentré le 1er juin de Mayotte "avec 10g qu'on lui a donnés là-bas".
Habitué des courts séjours à Mayotte, la juge lui demande alors comment il fait pour payer ses billets. À La Réunion, l'homme vit actuellement des Assedic. L’assistance a également eu droit à quelques détails sur la manière dont le jeune homme a pu transporter sa marchandise vers La Réunion. "Je l’ai transportée dans ma valise", dit-il et ajoute "pour eux là-bas, c'est pas grave", laisse-t-il sous-entendre, en parlant de la douane de Mayotte. Il est vite repris par la juge qui lui explique que les règles sont les mêmes ici et là-bas, surtout qu'il fait rentrer le produit ici : "Mélanger du tabac avec de l'alcool à brûler, bien sûr que c'est grave ! Ici ou là bas" ! sermonne la présidente.
Appelé à répondre de faits de détention, offre et usage de drogue, il explique au juge que, le jour de son interpellation, "c'était pas pour vendre mais pour sa consommation" et qu'il n'y avait selon lui "pas de te tentative de vente".
Au fil des questions du tribunal correctionnel, le vendeur livre quelques détails sur leur business. Les doses sont généralement de 3 g. mais peuvent monter jusqu’à 5g. lorsqu'elles sont jugées de mauvaise qualité. La dose étant tarifée à 20€ en moyenne. Voilà un an qu'il se livre à ce commerce. Il n'a quant à lui pas de souci à faire écouler la marchandise. Il prétendait, lors de son audition au commissariat, avoir acheté 4 à 5 doses par jour avec ce dealer et ce pendant l’année écoulée. Le dealer avait environ 5000€ de valeur de produits à son domicile.
"Vous n’êtes pas clair dans vos déclarations"
Très vigilant sur les affaires de drogue chimique à cause des ravages qu’elle provoque - la présidente reprend un article d'un médecin qui affirme que c'est 200 fois plus nocif que le zamal - le tribunal a voulu marquer le coup au moment de prononcer le jugement.
18 mois dont 6 mois avec sursis mise à l’épreuve ont été requis à son encontre, ainsi qu’un maintien en détention plus une obligation de soins.
"Vous n’êtes pas clair dans vos déclarations qui sont contradictoires", affirme le parquet qui ajoute : "j’aurais préféré entendre aujourd'hui qu'il a fait ça parce qu'il a besoin d'argent", ajoute le procureur.
Me Navarro, le conseil du jeune homme tente d’expliquer le parcours de vie de son client. "Il est rentré dans un cercle vicieux (…) Vous avez raison de lui dire que ce n'est pas bien (…) Il est tombé dans le cercle infernal de la drogue, il n'a pas fait ça pour s'enrichir", son client ne se rendant pas compte qu’il faisait du mal.
Une défense qui fera légèrement fléchir le tribunal puisque les réquisitions ont été quelque peu adoucies, les 6 mois de sursis se transformant en 12 mois de sursis.
Le tribunal de Saint-Denis s’est montré intransigeant. Cette drogue de synthèse, qui a d’abord fait des ravages à Mayotte, fait depuis environ 1 an l’actualité à La Réunion. Il y a trois semaines à Saint-Pierre, un homme est décédé après une prise de chimique.
Le jeune homme avait été interpellé le 6 juin en flagrant délit à commune Prima par les policiers de la brigade anti-criminalité. Circulant en voiture, l’homme était visiblement en train de guetter des consommateurs potentiels à aborder dans les rues de Saint-Denis.
Une perquisition menée à son domicile avait permis de trouver 15 doses préparées avec de la poudre, ainsi que 50 grammes de produit et de l'alcool à brûler servant à confectionner le tabac chimique.
Dans sa voiture, 6 doses avaient été trouvées, plus deux sur lui. En tout, 23 doses avaient été saisies pour un total de 30 grammes préparées.
Placé en détention provisoire le lendemain de son interpellation, sa convocation en comparution immédiate ce vendredi 14 juin avait été retardée pour permettre à la justice d’avoir les résultats d’analyse. Ce vendredi après-midi à Champ-Fleuri, le tribunal a confirmé que l'expertise avait bien décelé de la chimique dans l’arsenal de produits fait-maison.
"Bien sûr que c'est grave !"
Lors des auditions au poste de police, un acheteur avait confirmé qu'il s’approvisionnait avec lui.
De son côté, le présumé dealer avoue être un gros consommateur de chimique, jusqu'à plusieurs fois par jour et annonce être rentré le 1er juin de Mayotte "avec 10g qu'on lui a donnés là-bas".
Habitué des courts séjours à Mayotte, la juge lui demande alors comment il fait pour payer ses billets. À La Réunion, l'homme vit actuellement des Assedic. L’assistance a également eu droit à quelques détails sur la manière dont le jeune homme a pu transporter sa marchandise vers La Réunion. "Je l’ai transportée dans ma valise", dit-il et ajoute "pour eux là-bas, c'est pas grave", laisse-t-il sous-entendre, en parlant de la douane de Mayotte. Il est vite repris par la juge qui lui explique que les règles sont les mêmes ici et là-bas, surtout qu'il fait rentrer le produit ici : "Mélanger du tabac avec de l'alcool à brûler, bien sûr que c'est grave ! Ici ou là bas" ! sermonne la présidente.
Appelé à répondre de faits de détention, offre et usage de drogue, il explique au juge que, le jour de son interpellation, "c'était pas pour vendre mais pour sa consommation" et qu'il n'y avait selon lui "pas de te tentative de vente".
Au fil des questions du tribunal correctionnel, le vendeur livre quelques détails sur leur business. Les doses sont généralement de 3 g. mais peuvent monter jusqu’à 5g. lorsqu'elles sont jugées de mauvaise qualité. La dose étant tarifée à 20€ en moyenne. Voilà un an qu'il se livre à ce commerce. Il n'a quant à lui pas de souci à faire écouler la marchandise. Il prétendait, lors de son audition au commissariat, avoir acheté 4 à 5 doses par jour avec ce dealer et ce pendant l’année écoulée. Le dealer avait environ 5000€ de valeur de produits à son domicile.
"Vous n’êtes pas clair dans vos déclarations"
Très vigilant sur les affaires de drogue chimique à cause des ravages qu’elle provoque - la présidente reprend un article d'un médecin qui affirme que c'est 200 fois plus nocif que le zamal - le tribunal a voulu marquer le coup au moment de prononcer le jugement.
18 mois dont 6 mois avec sursis mise à l’épreuve ont été requis à son encontre, ainsi qu’un maintien en détention plus une obligation de soins.
"Vous n’êtes pas clair dans vos déclarations qui sont contradictoires", affirme le parquet qui ajoute : "j’aurais préféré entendre aujourd'hui qu'il a fait ça parce qu'il a besoin d'argent", ajoute le procureur.
Me Navarro, le conseil du jeune homme tente d’expliquer le parcours de vie de son client. "Il est rentré dans un cercle vicieux (…) Vous avez raison de lui dire que ce n'est pas bien (…) Il est tombé dans le cercle infernal de la drogue, il n'a pas fait ça pour s'enrichir", son client ne se rendant pas compte qu’il faisait du mal.
Une défense qui fera légèrement fléchir le tribunal puisque les réquisitions ont été quelque peu adoucies, les 6 mois de sursis se transformant en 12 mois de sursis.
Le tribunal de Saint-Denis s’est montré intransigeant. Cette drogue de synthèse, qui a d’abord fait des ravages à Mayotte, fait depuis environ 1 an l’actualité à La Réunion. Il y a trois semaines à Saint-Pierre, un homme est décédé après une prise de chimique.