Certains salariés des entreprises CITI services, Agence CITI, Centre CITI et Compagnie CITI avaient déclaré aux agents de la Dieccte avoir fait du télétravail pendant le confinement à raison de quelques heures par semaine et participé à cinq réunions en visioconférence. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux des agences immobilières, un message indiquant que « les agents restaient à l’écoute des clients » n’a pas échappé à la sagacité de la présidente du tribunal.
Auparavant, l’avocat du groupe, Me Julien Barre avait dénoncé « les méthodes de cow-boy » de la Dieccte intervenue simultanément dans les différentes agences du groupe. Les agents de la Direction des entreprises de la concurrence, de la consommation et de l’emploi auraient interrogé une trentaine de salariés, sans leur consentement et sans qu’ils aient été avertis au préalable. La robe noire a ensuite soulevé les propositions qui ont été faites par le directeur du groupe CITI de régulariser un éventuel indu, « résultat d’une erreur de son service comptabilité » sans qu’il n’obtienne de réponse. Martelant les irrégularités du contrôle et son caractère répressif, la robe noire a demandé au tribunal de mettre un terme à l’audience pour défaut de procédure.
La présidente, Caroline Meunier-Lemas, a décidé que le tribunal statuerait sur cette question au moment de délibérer. Le procès pourrait accoucher d’une souris puisque la représentante de la société a requis une amende de 1000 euros et une peine de cinq mois de prison avec sursis.
Décision le 30 mai prochain.