Afin de faire face à une perte record de 4,8 milliards d’euros, le champion français du nucléaire, Areva, a annoncé la suppression de 3.000 à 4.000 emplois en France, et 6.000 à travers le monde.
Selon le directeur des ressources humaines du groupe français, François Nogué, les frais de personnel d’Areva atteignent aujourd’hui entre 3,5 et 4 milliards d’euros.
Des chiffres qui ne sont plus supportables par rapport aux 8 milliards de chiffre d’affaires du groupe à en croire le DRH. « L’effort sera plus important pour les fonctions support, ‘corporate’ et siège« , afin de préserver les compétences du groupe dans les activités nucléaires, a expliqué François Nogué.
Le plan d’économie mis en place par Areva prévoit 1 milliard d’euros d’économies sur les trois prochaines années, dont 400 millions d’euros attendus d’un ralentissement des investissements, de l’amélioration de la politique d’achats et de gains de productivité.
Le fleuron français du nucléaire ajoutait que « l’impact précis en termes d’emploi fera[it] l’objet de discussions avec les organisations syndicales ».
Face à ces restrictions, le ministère de l’Economie a fait savoir ce jeudi qu’il attend d’Areva « un dialogue social exemplaire« . « Le gouvernement a pris acte de la volonté affirmée par la direction d’Areva de concevoir un plan de performance et de compétitivité ne reposant pas uniquement sur une réduction des frais de personnel, même s’il s’agit là de mesures indispensables« , a déclaré Bercy dans un communiqué.