Installé à La Réunion depuis une vingtaine d'années, l'artiste franco-mauricien Johnny Sheridan - Jean-Claude Permal au civil, frère du ségatier Alain Permal - est connu pour avoir été un des premiers à enregistrer un séga en langue anglaise. Il est également l'auteur d'une reprise de la célèbre chanson de Pierre Rosely, "Mary Lou", toujours en anglais.
Depuis notre île, où il poursuit sa carrière artistique longue de près d'une cinquantaine d'années, Johnny Sheridan a décidé de dénoncer toute "l'omerta" qui règne autour de la MASA. Inscrit depuis 1995 à la création de la structure afin, dit-il, "de soutenir la structuration de l'industrie musicale" de l'île soeur, le producteur dit ne "pas être le seul artiste de l'île Maurice" à ne jamais avoir vu la couleur de ses droits d'auteur, et ce malgré plusieurs passages sur les plateaux télévisés ou radiophoniques mauriciens, sans compter les nombreuses représentations à l'étranger.
"Pour s'inscrire à la MASA, on nous avait demandé une contribution de 100 roupies et jamais depuis 1995 la direction ne m'a contacté pour me présenter les relevés de compte", dénonce Sheridan.
Ce dernier espérait beaucoup de la nomination de Gérard Louis à la tête de la MASA, en attendant de la part de l'ancien leader du groupe Cassiya qu'il fasse un peu de ménage au sein de la structure. Un espoir qui a vite été déçu...
"Sa gestion aurait dû être indépendante"
Ses textos et e-mails envoyés au patron de la MASA sont restés sans réponse à son plus grand regret. Ce dernier souhaitait faire un point sur ses droits d'auteur afin de faire don de ses royalties à des associations de défense des personnes porteuses de handicap ou aux enfants dans le besoin dans l'île soeur.
Après avoir menacé de dévoiler sur la place publique cette question des royalties non perçus par des artistes mauriciens, Johnny Sheridan recevra finalement une réponse de la part de la MASA fin 2020, lui assurant que son dossier était en cours d'instruction. Depuis, "c'est silence radio", déplore Johnny Sheridan. Pour lui, ces non-dits autour de la gestion de la Sacem mauricienne découlent directement "de la mainmise gouvernementale" sur la structure, "alors que sa gestion aurait dû être indépendante selon mon point de vue".
"Je trouve ça scandaleux d'exploiter des artistes qui tournent beaucoup dans les hôtels à Maurice ou à l'étranger et qui n'ont jamais touché ce qui leur était dû", s'emporte le producteur, qui ne mâche pas ses mots envers le board de la MASA, dénonçant au passage "le clientélisme" de cette dernière. "Pour moi ce ne sont pas des voleurs mais des escrocs". Le message est passé...
Johnny Sheridan l'assure, sa démarche n'a pas pour objectif "de se faire connaître". "J'ai eu la chance de faire une grande partie de ma carrière à l'international. Si c'était pour faire le buzz je serais resté en métropole ou à La Réunion. Mais comme beaucoup n'osent pas s'exprimer à ce sujet, je n'ai aucune retenue à le faire", clame l'artiste, qui espère avec sa démarche donner "un gros coup de pied dans la fourmilière et éveiller les consciences".
Malgré plusieurs relances, nos demandes d'information sont restées sans réponse de la part de la MASA.
Depuis notre île, où il poursuit sa carrière artistique longue de près d'une cinquantaine d'années, Johnny Sheridan a décidé de dénoncer toute "l'omerta" qui règne autour de la MASA. Inscrit depuis 1995 à la création de la structure afin, dit-il, "de soutenir la structuration de l'industrie musicale" de l'île soeur, le producteur dit ne "pas être le seul artiste de l'île Maurice" à ne jamais avoir vu la couleur de ses droits d'auteur, et ce malgré plusieurs passages sur les plateaux télévisés ou radiophoniques mauriciens, sans compter les nombreuses représentations à l'étranger.
"Pour s'inscrire à la MASA, on nous avait demandé une contribution de 100 roupies et jamais depuis 1995 la direction ne m'a contacté pour me présenter les relevés de compte", dénonce Sheridan.
Ce dernier espérait beaucoup de la nomination de Gérard Louis à la tête de la MASA, en attendant de la part de l'ancien leader du groupe Cassiya qu'il fasse un peu de ménage au sein de la structure. Un espoir qui a vite été déçu...
"Sa gestion aurait dû être indépendante"
Ses textos et e-mails envoyés au patron de la MASA sont restés sans réponse à son plus grand regret. Ce dernier souhaitait faire un point sur ses droits d'auteur afin de faire don de ses royalties à des associations de défense des personnes porteuses de handicap ou aux enfants dans le besoin dans l'île soeur.
Après avoir menacé de dévoiler sur la place publique cette question des royalties non perçus par des artistes mauriciens, Johnny Sheridan recevra finalement une réponse de la part de la MASA fin 2020, lui assurant que son dossier était en cours d'instruction. Depuis, "c'est silence radio", déplore Johnny Sheridan. Pour lui, ces non-dits autour de la gestion de la Sacem mauricienne découlent directement "de la mainmise gouvernementale" sur la structure, "alors que sa gestion aurait dû être indépendante selon mon point de vue".
"Je trouve ça scandaleux d'exploiter des artistes qui tournent beaucoup dans les hôtels à Maurice ou à l'étranger et qui n'ont jamais touché ce qui leur était dû", s'emporte le producteur, qui ne mâche pas ses mots envers le board de la MASA, dénonçant au passage "le clientélisme" de cette dernière. "Pour moi ce ne sont pas des voleurs mais des escrocs". Le message est passé...
Johnny Sheridan l'assure, sa démarche n'a pas pour objectif "de se faire connaître". "J'ai eu la chance de faire une grande partie de ma carrière à l'international. Si c'était pour faire le buzz je serais resté en métropole ou à La Réunion. Mais comme beaucoup n'osent pas s'exprimer à ce sujet, je n'ai aucune retenue à le faire", clame l'artiste, qui espère avec sa démarche donner "un gros coup de pied dans la fourmilière et éveiller les consciences".
Malgré plusieurs relances, nos demandes d'information sont restées sans réponse de la part de la MASA.