Il feront de nouveau partie du décor de l’arrière-plage, si tout va bien, dès la semaine prochaine. Les gendarmes se remettent en selle après 18 ans d’une première tentative dans les années 90. Un retour qui répond à une double volonté.
Les chiffres de la « délinquance d’opportunité » sont mauvais dans l’ouest. Le constat vérité est tenu par le numéro 1 des militaires de la zone de commandement ouest, le chef d’escadron Emmanuel Casso. « Les atteintes aux biens sont à la hausse. Ça peut aller des vols à la roulotte à ce que qu’on appelle la délinquance d’opportunité, autrement dit une personne qui voit un objet posé dans une voiture, jusqu’aux vols d’accessoires de voitures, comme les pare-chocs »,…le tout sous les filaos pendant que vous faites trempette ou êtes en discothèque.
La présence des gendarmes sur la zone balnéaire vient donc ici élargir la force de déploiement des militaires. « Les rondes en véhicule, le long du littoral, dans le sable, ce n’est pas l’idéal », admet le moniteur Hervé Huntziger. Leur mission reste cependant la même que celle d’un binôme motorisé. Mais l’approche, elle, sera forcément différente. Plus souple.
Habitué à former ses collègues pour de telles missions, le maréchal des logis-chef Hervé Huntziger confirme que la présence des forces de l’ordre par ce moyen de locomotion brise le froid qu’il peut y avoir entre le public et eux. « Ça engendre un capital sympathie et c’est surtout un vecteur communication », affirme le gendarme de la Garde républicaine, en déplacement tout spécial à La Réunion, après avoir formé des gendarmes en Guyane en avril dernier.
Une première expérience en 1998
En quinze jours, dans notre département, il a enseigné à trois de ses collègues réunionnais – un gendarme d’active en poste à la brigade territoriale de Bois-de-Nèfles Saint-Paul et à deux réservistes – toute son expérience en la matière. Trois gendarmes qui avaient déjà pour eux une pratique de l’équitation.
Quatre chevaux seront ainsi « loués » au centre équestre de l’Ermitage le temps de leur mission, et selon un calendrier qui sera en permanence ajusté, affirme le commandant Casso, avec sans doute une plus grande présence lors de la saison haute, pendant les vacances scolaires.
Saint-Gilles a pu connaître les formations de gendarmes à cheval pendant deux petites années. En 1998 et 1999, déjà. Avant que l’expérience ne soit arrêtée. Leur retour a été décidé localement, décision prise par l’ancien commandant de la gendarmerie de Saint-Paul remplacé il y a quatre mois.