À deux jours de la Journée internationale des droits de l’enfant, la question des châtiments corporels sur les enfants revient dans le débat. La secrétaire d’État en charge de la Famille, Laurence Rossignol, a déclaré mardi sur Europe 1 et RMC son souhait de mettre en avant une « éducation sans violence ».
Pour Laurence Rossignol, « on peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s’agit de petits enfants ».
« Quand on voit un homme battre sa femme, tout le monde intervient ; si on voit deux adultes qui se battent, on va essayer de les séparer ; si on voit quelqu’un qui martyrise un animal, on va intervenir et, en fin de compte, les seuls êtres vivants que l’on peut frapper sans justifier que l’on puisse intervenir, ce sont les enfants », explique-t-elle à Europe 1.
Si aucune loi n’est prévue pour le moment, Laurence Rossignol souhaite tout de même une prise de conscience collective, car insiste-t-elle, « la fessée c’est violent ». Néanmoins, elle ne cherche pas à accabler les parents : « Est-ce qu’un parent qui donne une fessée est un parent maltraitant ? La réponse est non. Est-ce que la fessée est un acte de violence? La réponse est oui parce que tout acte d’intervention physique sur un individu, tout acte qui consiste à faire mal, est violent ».
Pour rappel, la loi tolère un droit de correction, comme énoncé dans l’article 122-4 alinéa 2 du code pénal : « n’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal ».
Si la fessée n’est pas qualifiée d’illégale, le code pénal interdit tout de même la violence sur mineur.