Bruno Le Maire a annoncé aujourd’hui le lancement d’un dialogue avec les banques pour diminuer les frais bancaires pour les plus modestes.
Pas question pour le moment de mesures contraignantes pour le moment. Bercy compte sur la bonne volonté des banques pour faire des propositions.Ces mesures doivent prendre la forme d’engagements volontaires à ce stade, a précisé à l’AFP une source à Bercy.
« Je souhaite que nous parvenions à un plafonnement des frais bancaires à 200 euros par an maximum pour les personnes les plus fragiles, celles qui bénéficient de ce qu’on appelle l’offre spécifique« , a déclaré le ministre.
Créée en 2014, cette offre doit être proposée par toutes les banques aux personnes en situation de fragilité financière. Elle prévoit un ensemble de services bancaires de base (tenue de compte bancaire, carte de paiement et de retrait, possibilité d’effectuer des virements et des prélèvements) au coût modéré de 3 euros maximum par mois.
Car, et c’est là tout le paradoxe du dossier, ce sont les personnes les plus modestes qui sont le plus susceptibles d’être à découvert ou de voir un chèque rejeté, et qui du coup se verront appliquer le plus de frais. Lesquels frais, qui peuvent attendre plusieurs centaines d’euros par an, ne feront qu’aggraver encore plus une situation déjà critique.
Le ministre souhaite également une augmentation de 30% de cette offre spécifique pour les personnes les plus fragiles. Cette offre concerne aujourd’hui environ 375.000 personnes. « Ce n’est pas assez », a estimé Bruno Le Maire.
« En troisième lieu, je souhaite aussi qu’on élargisse notre réflexion à tous les Français, tous ceux qui payent aujourd’hui des frais bancaires qui sont trop importants, et qu’on ait notamment un système d’alerte et de prévention qui soit beaucoup plus efficace que celui dont nous disposons aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Ces mesures figureront dans la loi sur la croissance et la transformation des entreprises (loi Pacte), qui sera présentée dans quelques jours, a annoncé le ministre.