« Les territoires ultramarins connaissent des difficultés propres, qui diffèrent de l’hexagone, parmi eux, les risques liés à la naissance, qui pèsent tant sur l’enfant que sur la mère, sont par exemple plus importants. L’obésité et le surpoids qui frappent plus sévèrement et entraînent une forte prévalence du diabète, des insuffisances rénales et cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux plus nombreux. Les risques liés aux maladies sexuellement transmissibles ou aux conduites addictives sont également plus élevés.
Face à cette réalité, la Stratégie de Santé pour les Outre-mer s’est fixé des objectifs ambitieux. Construite dans une démarche de concertation associant les membres des conférences régionales de santé et d’autonomie, elle garantit aux citoyens, par la prévention et l’amélioration de l’accès aux soins et des prises en charge, les conditions d’amélioration de leur santé.
Elle s’articule autour de 5 axes majeurs :
Le plan prévoit notamment la création d’un programme régional Alimentation Activité Nutrition Santé (PRAANS). Il permettra de mobiliser les services de l’Etat et les collectivités territoriales au plus près de la population pour réduire l’incidence du diabète.
Les plans de prévention et de lutte contre les maladies zoonotiques seront renforcés, les coopérations internationales sur la veille sanitaire encouragées.
Un plan particulier visant à augmenter le nombre de places dédiées aux personnes en situation de handicap va être mis en œuvre. 20 millions d’euros supplémentaires seront consacrés aux Outre-mer pour atteindre cet objectif. Le dépistage et la prise en charge précoces des handicaps seront renforcés, l’innovation dans le soutien à domicile et en milieu ordinaire soutenue.
Tout sera mis en place pour renforcer la présence médicale et favoriser l’exercice pluridisciplinaire coordonné. Les spécificités ultra-marines seront mieux prises en compte dans un processus d’allocation de ressources retravaillé. Le dispositif de financement d’activités isolées sera dès maintenant étendu aux Outre-mer. Les financements sur la précarité concerneront fortement ces territoires.
La mise en place de la protection universelle maladie (PUMa) mettra fin aux ruptures de prise en charge liées aux parcours de chacun. Des modalités d’instruction pour permettre aux publics prioritaires, notamment aux femmes enceintes ou aux personnes les plus isolées géographiquement, d’être pris en charge et recevoir des soins adaptés seront mises en place. Les transferts sanitaires entre Outre-mer et avec la métropole seront sécurisés.
Si les objectifs de ces 5 axes sont communs à tous les Outre-mer, chaque collectivité dispose de sa propre feuille de route. Cette stratégie s’adapte ainsi aux problématiques particulières et engage des actions concrètes qui engagent l’État tant au niveau national que régional. »